Accompagné par ses proches collaborateurs, le ministre de l’Urbanisme et de l’Habitat, Modibo Sylla a visité hier, le chantier des 320 logements sociaux de Yirimadio. Commencé le 1er décembre dernier pour un délai d’exécution de 6 mois, ce projet est la seconde phase du programme de 3500 logements de la capitale.
Les 320 logements sociaux sont contigus aux 1008 dont ils sont l’extension.
Quatre mois après, le début des travaux, les ouvriers sont à pied d’œuvre pour respecter le nouveau délai fixé par le gouvernement qu’est le 15 avril soit 45 jours d’avance sur le délai contractuel de six mois.
La délégation ministérielle a eu droit à une visite guidée par les responsables des travaux de chacun des six lots que comprend ce vaste chantier. En effet, cinq entreprises maliennes et une chinoise exécutent les travaux.
Il s’agit de la Somassaff pour le premier lot de 56 maisons, Sotrapco Sa – SNK pour le second lot de 56 maisons, Askia construction pour le lot 3 de 56 logements, Code ETP, le lot 4 de 48 maisons, l’entreprise chinoise Checec pour le lot 5 de 52 logements et enfin le lot 6 de 60 logements exécuté par Secob TP Sa.
C’est le lot 5 exécuté par Checec qui a été le premier a recevoir la visite du ministre de l’habitat et de l’urbanisme. Ici, les travaux sont au stade de la finition car exécuté à plus de 95%. Les maisons sont peintes et les installations électriques effectives. Il ne reste plus que les petits travaux de finition.
Au niveau du lot exécuté par Secob Tp – Sa, le niveau de réalisation des travaux est de 69%. Selon le directeur des travaux de cette entreprise, Lassine Théréta, le retard que son chantier connaît est dû au fait que son site est une ancienne zone de carrière qui a entraîné une majoration des travaux jusqu’à hauteur de 35%.
Cependant, assure t-il, son entreprise reste dans le délai contractuel et promet de terminer les travaux à la date indiquée par le département. « Cet état de fait devrait jouer sur le délai contractuel mais comme c’est un devoir moral et une question de confiance nous nous sommes engagés en travaillant davantage » expliquera Lassine Théreta. Ces travaux supplémentaires seront supportés par l’Etat. Sur les sites de Sotrapco SA -SNK, Askia construction et Somassaf les travaux sont à plus de 85% de réalisation.
C’est au niveau du lot 4 confié à Code ETP que le retard est plus important car les travaux sont à un peu plus de 58% de réalisation. Cependant, selon son coordinateur Moussa Fomba, l’entreprise à l’image des autres, n’est pas en retard par rapport au délai contractuel. « Nous sommes bien conscients du retard mais on espère qu’on va respecter la date butoir. Seulement nous sommes confrontés à un problème de remplissage sinon le reste ça va » assure -il.
Au terme de la visite, le ministre de l’urbanisme et de l’habitat a eu une rencontre avec les responsables des entreprises d’exécution.
Devant ceux-ci, Modibo Sylla s’est réjoui de l’état d’avancement des travaux qui, conformément au délai contractuel, ne connaissent pas de retard.
Dans la majorité des cas, les gros travaux sont terminés. Cependant, par rapport aux autres entreprises, Code ETP est en léger retard. Et le ministre de l’urbanisme a suggéré à ses responsables d’augmenter la densité du travail pour que tous les bâtiments puissent être réceptionnés le 15 avril. C’est dans cette perspective, qu’il a invité les responsables à dégager les voies au plus tard le 31 mars pour permettre à l’entreprise Covec d’entamer les travaux de goudronnage le 1er avril.
A part la mosquée, le site des 320 logements ne prévoit pas une autre infrastructure publique. Pour le ministre cela ne justifie pas sa proximité avec les 1008 logements qui regorgent déjà tous des équipements requis.
Les principales voies d’adduction d’eau sont terminées et il ne reste plus que les branchements individuels.
L’entreprise en charge de ce volet GEM et Edm-sa étaient dans l’obligation de suspendre leurs travaux à cause des incompréhensions avec les entreprises qui dérangent souvent leurs installations.
Ainsi le ministre a ordonné que les travaux de branchement soient exécutés et que les entreprises s’engagent à ne pas toucher à ces installations et au cas contraire elles assumeront tous les dégâts occasionnés sur les installations hydrauliques.
En tout cas pour le ministre Sylla qui a suivi de près les travaux à travers la direction nationale de l’urbanisme et de l’habitat, toutes les dispositions sont prises pour éviter d’éventuels désagréments aux futurs acquéreurs de ces logements comme ce fut le cas pour les 1008 logements.
Youssouf Camara
25 Mars 2005