Partager

Pour informer les frères révolutionnaires des comités de base, communaux et régionaux sur la vie du mouvement et par là même, l’opinion nationale et internationale, les premiers responsables du Mouvement des Comités Révolutionnaires du Mali (MCRM) ont tenu une conférence de presse le 10 février 2007 au siège du parti à l’immeuble Tandia, face à l’Ambassade d’Algérie à Daoudabougou. Le principal conférencier était M. Abdoulaye Diarra, président du MCRM. L’échange avec la presse s’est articulé autour de trois axes principaux: l’historique de la création du MCRM et ses objectifs; la situation politique actuelle du Mali et la position du mouvement par rapport aux alliances électoralistes de cette année.

LE MCRM, UNE DISSIDENCE DU MPDD

Le Mouvement des Comités Révolutionnaires du Mali (MCRM) est issu du Mouvement Populaire pour la Démocratie Directe (MPDD) suite à des querelles de leadership pour le contrôle du mouvement. Le récépissé du parti date du 16 mars 2006; mais déjà, dès le 22 janvier de la même année, la déclaration de création dudit parti a été adressée aux autorités compétentes.

La devise du MCRM est : “Tout pour le peuple et par le peuple”. “Le MCRM, est un système en interaction dynamique organisé en Comités révolutionnaires issus des Congrès Populaires pour un objectif final qui est l’édification d’un véritable Etat de droit et de démocratie où le peuple décide et se gouverner par lui-même. Le peuple, pour avoir le pouvoir et réaliser l’harmonie du pays, doit avoir un instrument efficace de lutte et d’acquisition du pouvoir. Cet instrument est le peuple lui-même, organisé en infrastructures de direction et de communication”, a affirmé M. Abdoulaye Diarra, président du MCRM.

Le Mouvement des Comités Révolutionnaires du Mali s’inspire beaucoup des idéaux prônés par le Guide de la Révolution Libyenne, le colonel Mohamar Kaddafi. Nous savons que l’essentiel des idées de Kaddadi sont confinées dans un livre vert à l’image duquel le MCRM a évalué ses forces et ses faiblesses.

LES FORCES DU MCRM, SELON SON PRESIDENT

La première force réside dans l’idéologie que prône le mouvement qui est la troisième Théorie Universelle du Livre Vert. Cette prise de position et l’attachement à la cause nationale ont contribué à faire adhérer au mouvement des membres et des sympathisants sûrs qui croient à son idéologie et à son programme.

Sa deuxième force réside dans sa révolution, dans sa modération et dans sa formation idéologique continue de tous les militants à la troisième Théorie Universelle du Livre Vert.

Sa troisième force est son implantation dans la presque totalité du territoire national, ce qui a valu au MCRM d’être un Mouvement National.

Sa quatrième force est son idéal de rassembler tous les Révolutionnaires Nationaux ou Internationaux pour faire le bonheur des Peuples.

Sa cinquième force est sa détermination sans faille pour la réalisation de ses idéaux.

LES FAIBLESSES DU MCRM

Sa première faiblesse est son jeune âge qu’il faut transformer en avantage.

Sa deuxième faiblesse est l’étroitesse de ses ressources internes qui font que le Mouvement manque des moyens financiers et matériels.

Sa troisième faiblesse est une insuffisance des infrastructures de direction et de communication entre le sommet et la base d’où la nécessité d’une restructuration du mouvement dans un pays aussi vaste qu’est le Mali.

L’année 2007 est une année charnière qui doit être mise à profit pour que le mouvement, fidèle à ses engagements et orientations, puisse atteindre ses objectifs qui sont: la garantie à tous les citoyens des droits fondamentaux; l’édification d’un véritable Etat de droit et de démocratie où le Peuple décide et se gouverner par lui-même à travers les Congrès et les Comités Populaires; la sauvegarde des valeurs civilisationnelles et culturelles maliennes et africaines; le renforcement de la solidarité Nationale, Africaine et Internationale; la garantie d’un système éducatif efficace; le renforcement de l’intégration africaine pour un développement durable, la réalisation de l’Unité Africaine par la promotion de la paix, de la sécurité et de la stabilité sur tout le Continent; la défense des intérêts économiques africains à travers le monde en créant des conditions appropriées permettant au continent du jouer son rôle dans l’économie mondiale et dans les négociations internationales.

Par rapport à la situation politique actuelle après 15 ans de gestion des acteurs du Mouvements Démocratique sans trouver de réponse aux vrais attentes du Peuple Malien, le MCRM déplore aujourd’hui certains comportements du Pouvoir en place allant dans le sens de tromper la vigilance du Peuple; comme par Exemple: la situation actuelle de l’école malienne qui se dégrade de jour en jour; la décentralisation qui traîne et rencontre d’énormes difficultés; les soins de santé qui ne sont qu’à la portée que des riches; l’aménagement des terres dans la zone de l’Office du Niger qui reste toujours timide par rapport à l’objectif de faire du Mali le grenier de l’Afrique Occidentale ou de l’Afrique toute entière; et l’Economie Nationale dont l’amélioration tant indiquée n’est pas sentie dans le panier de la ménagère.

AU MCRM, C’EST LA BASE QUI DECIDE ET LE SOMMET EXECUTE

Par rapport à l’élection Présidentielle d’avril 2007, le Mouvement des Comités Révolutionnaires du Mali (MCRM) trouve qu’au niveau actuel de choses, il n’est pas en mesure de soutenir tel ou tel Candidat. “Le MCRM ne soutiendra que le candidat crédible qui aura à présenter un projet de société en relation avec le Livre Vert et conforme aux vrais attentes du peuple malien”, a martelé son président.

Les révolutionnaires pensent qu’il est inopportun de se prononcer sur une éventuelle alliance avec tel ou tel candidat. Le MCRM est fidèle au principe du triangle renversé où la base décide et le sommet exécute. Il se prononcera que lorsque les Comités Révolutionnaires de Base, après analyse des éventuels Projets de Sociétés des candidats, auront à prendre une décision.

Le MCRM, est signataire du document sur le « Code de Conduite des Partis Politiques au Mali »et souhaite que les élections à venir soient transparentes et apaisées pour que le Mali en sorte grandi.

Daba Balla KEITA

12 février 2007.