Jadis vitrine de notre capitale, le marché rose n’a plus de couleur. Il est devenu le parcours du combattant pour tous ceux qui ceux qui veulent s’y rendre pour quelque motif que ce soit.
Ah le marché rose ! Un nom bien pensé en son temps, mais qui ne se justifie plus de nos jours. Pour s’en convaincre, faites y un tour.
Il vous faudra une patience et un sang-froid hors pair pour vous frayer un passage. En plus des devantures des magasins, ce qui est considéré comme allées est occupé par des hangars de fortune faits de plastiques et de tiges de bambou et des marchands ambulants.
Des conducteurs d’engins à deux roues et plus qui manquent de jugeote y circulent. Conséquence : un embouteillage qui dépasse l’entendement humain au milieu duquel une fourmi aura du mal à se frayer un chemin a fortiori un piéton.
Nous n’exagérons pas en écrivant que se déplacer est beaucoup plus aisé dans un labyrinthe que dans le marché rose. A ce tableau peu flatteur pour l’un des plus beaux marchés de la sous région ouest africaine aux indépendances, ajoutez les bandits de tout acabit.
Interpellés par nos soins face à ce désordre, certains occupants du marché rose pointent un doigt accusateur vers les autorités communales. « Nous payons tous la taxe journalière à la mairie, donc nous occuperons ce que nous pouvons comme espace » se défendent-ils.
Nous approcherons très prochainement les autorités de tutelle pour leur version de la situation. Une situation à laquelle il urge de trouver une solution afin nul ne soit psychologiquement traumatisé à l’idée d’aller au marché rose.
Mohamed Ag Alméïmoune
18 juillet 2007.