Première mauvaise nouvelle : le Mali est l’avant-dernier pays en Afrique par son taux d’analphabétisme. Celui-ci est de 81 %, soit une population de 4,6 millions d’individus, sur laquelle 1,7 million sont des jeunes de 15 à 24 ans, soit 76 % du taux global.
Sur 53 Etats concernés, notre glorieuse République ne devance, très faiblement, que le Niger, avec 86 % d’analphabètes et le Burkina Faso, 87 %.
Ces statistiques ressortent d’un document de l’UNESCO intitulé : « L’analphabétisme, un enjeu vital, Rapport mondial de suivi de l’Education pour Tous 2006« .
Elles sont révélatrices de l’immensité du chemin que notre pays doit parcourir pour sortir nos populations des ténèbres de l’ignorance et les faire accéder à la lumière de la connaissance, sans laquelle aucun développement véritable n’est possible.
La deuxième mauvaise nouvelle nous arrive du classement 2006 de The Heritage Foundation des Etats-Unis d’Amérique, établi chaque année avec le concours de Wall Street Journal, le grand quotidien des milieux d’affaires new-yorkais.
Il porte sur le degré de libéralisation des économies des pays pris en compte, au nombre de 157 cette année.
La notation est faite de la façon suivante : de 1 à 1,99 points (pays libres) ; de 2 à 2,99 points (pays presque libres) ; de 3 à 3,99 points (pays presque répressifs) ; de 4 à 5 points (pays répressifs).
Le Mali, pour sa part, se trouve, avec 3,14 points, parmi les « pays presque répressifs ».
C’est dire que nous avons encore des efforts à fournir pour rendre notre législation économique plus libérale et nos pratiques économiques plus souples… et plus transparentes.
Saouti HAIDARA
16 janvier 2006.