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Le régime de Modibo Keita reposait sur deux principes : la lucidité et l’honnêteté de l’équipe dirigeante qui a fait preuve dans la recherche des moyens susceptibles de redresser la situation économique et financière du pays.

Les accords monétaires franco-maliens, signés à Paris en Février 1967, ont été l’aboutissement d’efforts patients. Ils ont ouvert la porte de la zone franc, rendue le franc malien convertible.

Ils ont permis à l’époque aux Maliens de coopérer efficacement avec tous leurs voisins.
La dévaluation de 50% du franc malien intervenue en Mai 1967 a été accueillie avec un esprit de sacrifice car les dirigeants s’inspiraient du socialisme pour développer leur pays. C’est en 1962 que le Mali a quitté la zone franc et créait sa propre monnaie le franc malien.

Modibo Keita ne voulait pas d’un système de développement qui laisserait une catégorie de citoyens organiser l’exploitation des autres. C’est ce qui se passe maintenant avec nos «démocrates sincères et convaincus».
Ensuite, les remous qui ont secoué le parti au pouvoir, l’Union soudanaise (US- RDA), n’ont pas ébranlé la stabilité du régime.

L’équipe dirigeante, sous la poussée des jeunes et des travailleurs consciencieux acquis au socialisme, a été débarrassée de certains de ses membres soit par incapacité, soit par corruption ou encore pour infidélité à la doctrine du parti. Le président Modibo Keita, qui a dissous le bureau politique de l’US-RDA, le 22 Août 1967, et l’a remplacé par le Comité national de défense de la révolution (CNDR), avait consolidé son autorité.

La production agricole était l’économie de base. C’est donc à la paysannerie que s’est appliquée en tout premier lieu la planification socialiste du pays. La coopérative était la structure essentielle de cette économie.


Industrie :

Les industries, qui relevaient de la production agricole, étaient les plus importantes (rizières, égrenage du coton, défibrage du Kapok, conserves alimentaires et boissons, etc.).

Elevage :

La production de l’élevage a conduit à l’installation d’abattoirs frigorifiques à Gao et Bamako.
Minoteries et tannerie complètent cette industrialisation des produits de l’élevage et l’agriculture.

Autres industries :

Cimenterie, briqueterie, complexe textile, matériels électroniques, céramique, papeteries, allumettes, cigarettes.

Exportations :

Le poisson séché était avec l’arachide, le coton et le bétail, un département important de l’exportation.

Importations :

Elles concernaient le sucre, le textile, les produits pétroliers, les machines et outils, l’acier.
La balance import-export était fortement excédentaire en ce qui concernait les importations.

Quarante ans après la chute du régime de l’USRDA, c’est le déluge. Tout le patrimoine légué par la première République a été bradé, bazardé. C’est pourquoi les démocrates répliquent qu’un «autre Mali est possible» ; celui du Mali- sa, entendez par là, le Mali sous perfusion


FMI.

Brin Coulibaly

29 Avril 2008