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C’est la saison du mais au Mali. Frais ou grillé, il colore les ruelles de Bamako. Ce céréale constitue une véritable source de revenu car il en est pour cultivateurs et revendeurs, un temps de profit.

En ce temps d’hivernage, le marché de Wôlôfôbougou, situé dans la commune 4 de Bamako, est riche en maïs frais. Au bord des voies, on peut apercevoir des vendeuses de maïs frais et grillés. Les passants ne tardent pas à montrer leur intérêt à l’égard des maïs grillés.

Les maïs transportés proviennent de plusieurs localités du Mali notamment du Wassoulou et de Garalo dans la région de Sikasso.
Nadja Diakité, commerçante ajoute s’exprime : « Nous revendons les mais à différents prix soit 03, 04 ou 05 à 200 F CFA. Et il m’arrive de vendre actuellement le même nombre à 100 F CFA pour faire la différence car nous sommes nombreux sur le marché ».

A l’heure, les grins sont bondés de jeunes sans emploi. Mais force est de constater des jeunes filles et hommes, revendre ces mais. Tel est le cas de Mory Kané, un trentenaire revendeur de mais. «Ce métier m’a rendu mon indépendance. Beaucoup de jeunes comme moi sont dans ce milieu. Et je peux dire haut et fort qu’il empêche les jeunes garçons de basculer dans le vol et les jeunes filles dans la prostitution » dit-il.

Mariam Diallo est également une femme revendeuse de maïs dans le marché de Wôlôfôbougou. En cette période où le maïs est devenu une source de gagne-pain, cette brave femme trouve que ses ventes sont bénéfiques. Elle ajoute également que la vente de maïs fait vivre plusieurs femmes au Mali. « De nos jours, moi je vis grâce à cette vente de maïs. Je m’occupe de mes enfants avec ce que je gagne à la fin de la journée. J’ajoute aussi que ce commerce sauve plusieurs veuves dans ce marché »  rajoute d’un air triste Mariam Diallo, revendeuse.

Cependant, ces commerçants sont confrontés à des difficultés qui impactent l’efficacité de leur commerce notamment l’état des routes provoquant un retard dans l’arrivée des mais. Ce qui provoque les moisissures de l’épi de mais et leur fait perdre d’importantes sommes d’argent.

Bamako, le 16 Septembre 2020
Adama Sanogo
@Afribone