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La Communauté Economique des Etats de l’Afrique de l’Ouest (CEDEAO) donne un ultimatum de huit (08) jours à la junte pour « confier la transition à des civils ». Cette annonce a été faite ce lundi à Niamey au Niger, à l’issue d’un sommet des chefs d’Etat et de gouvernement. Cet ultimatum de la CEDEAO intervient trois (03) jours avant l’ouverture des travaux des concertations nationales sur la transition prévue du jeudi au samedi prochains. Si la junte n’a pas officiellement réagi à cet ultimatum, certains responsables du M5-RFP rétorquent que « le choix des dirigeants de la transition ne doit être une course contre la montre ».

La CEDEAO veut « un Président et un Premier ministre civils pour diriger une transition qui va pas excéder 12 mois au Mali. Ces personnes devront être désignées au plus tard le 15 septembre prochain ». Le communiqué final de l’organisation sous régionale est catégorique.

Les Chefs d’Etats maintiennent par ailleurs, les sanctions prises contre le Mali au lendemain du Coup d’Etat du 18 août dernier. Il s’agit entre autres de la fermeture des frontières des pays de la CEDEAO avec le Mali et de l’embargo sur les échanges commerciaux et financiers.

Ce sommet de la CEDEAO intervient à veille de la tenue des concertations nationales sur la gestion de la transition. Ces assises prévues du 10 au 12 septembre s’annoncent donc décisives pour l’avenir du Mali, analysent expliquent certains observateurs. Elles devront permettre de convenir des grands axes de la feuille de route de la transition, de définir l’architecture et les organes de la transition et l’élaboration de la charte de la transition.

Les phases régionales de ces concertations ont eu lieu la semaine dernière sur l’ensemble du territoire. Si certaines régions comme Mopti, Tombouctou et Ménaka, ont porté leur choix sur un militaire pour diriger la transition, Gao, Kayes, Koulikoro et Ségou, plaident pour une transition dirigée par un civil.

Depuis l’annonce de cet ultimatum de la CEDEAO, la junte n’a pas officiellement réagi. Mais pour le Mouvement du 5 Juin, la CEDEAO ne doit pas mettre la pression sur les Maliens. « Le choix des dirigeants de la transition ne doit être une course contre la montre », répond à la CEDEAO Issa Kao Djim, membre du comité stratégique du M5-RPF. Selon lui, « il revient au peuple souverain du Mali de choisir ses dirigeants à l’issue des concertations nationales ». Le M5-RFP dit avoir confiance au Comité national pour salut du peuple pour transmettre le pouvoir aux civils.

Bamako, le 09 Septembre 2020
SOURCE: STUDIOTAMANI.ORG