Le Forum ministériel mondial sur la recherche pour la santé s’est ouvert hier au Centre international de conférence, sous la présidence du Chef de l’Etat Amadou Toumani Touré.
Cette réunion de Bamako est considérée par les participants comme étant un appel à l’action. « Il est à mon sens judicieux que cet appel voue une attention particulière aux besoins pressants de l’Afrique en matière de santé et à la capacité que doit avoir la recherche de répondre à ses besoins », a déclaré le Dr Luis G. Sambo, Directeur régional de l’OMS pour l’Afrique de l’Ouest, au nom du Dr Margaret Chan, Directrice Générale de l’OMS.
Le choix du Mali n’est pas fortuit pour la tenue de ce forum de haut niveau. Car, a dit cet intervenant à la cérémonie d’ouverture, le Mali est un pays confronté à des problèmes de santé pressants, dont beaucoup sont liés à la pauvreté ou l’accentuent.
Selon lui la politique malienne de santé a bénéficié d’une orientation bien déterminée, constamment adapté grâce aux éléments issus de nombreuses évaluations intérieures et extérieures, études pilotes et projets de recherche.
Selon le président ATT, l’Organisation du sommet ministériel mondial sur la recherche, procède de la volonté d’asseoir une Culture de la recherche en Santé en Afrique. « Les stratégies de santé publique et de soins du 21eme Siècle, sont basées sur des Evidences scientifiques et l’Afrique se doit de maîtriser la science et la technologie.
L’expérience des pays développés et des pays émergents montre qu’investir dans la recherche scientifique et l’innovation technologique, c’est assurer l’innovation technologique, l’avenir au plan santé, politique, économique, social et culturel », a déclaré le président ATT.
En matière de santé, le chef de l’Etat a énuméré les défis à relever, au nombre desquels, « les fardeaux endémiques que sont le paludisme, le Vih/sida, les urgences des virus émergents comme les fièvres hémorragiques et la grippe aviaire, les épidémies liées aux changements climatiques, mais aussi les maladies chroniques tels que le cancer, l’hypertension artérielle et le diabète« .
A cet effet, un système de recherche performant serait la meilleure approche de prévention et de gestion de ces épidémies et de ces endémies qui peuvent entraver notre développement. ATT a souligné la nécessité pour l’Afrique de s’engager dans un processus plus volontariste de maîtrise de la science et de la technologie au service de la santé.
Le président a salué comme étant une fierté nationale, le Centre de Recherche et Formation sur le Paludisme, dirigé par le Professeur Ogobara Doumbo.
ATT a promis de soutenir la recherche par la construction d’une maison dédiée à la recherche et à la gestion des connaissances à Bamako. Elle aura pour but de « rapprocher les chercheurs des décideurs et symbolisera la réussite de la ténue du Forum mondial en Afrique, à Bamako ».
D’autres interventions ont marqué la cérémonie d’ouverture, comme celle du Directeur Général adjoint de l’UNESCO, Walter Erdelen, du représentant de la Banque mondiale, du représentant du Global Forum for Health Research et de la représentante du Conseil de la Recherche en développement, Aïssata Touré. Nous y reviendrons.
B. Daou
18 Novembre 2008