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palu1.jpgVendredi, au ministère de la Santé, la signature d’une convention entre le Fonds mondial et notre pays a eu lieu sous la présidence du ministre de la Santé, Mme Maïga Zéïnab Mint Youba.

Mme Fatiha Terki du Fonds mondial et nombreux invités de marque étaient présents à la cérémonie.

Le document « Mali 607-603-M », d’un montant de plus de 13 milliards de Fcfa, intègre le 6è round des financements du Fonds mondial et permettra au Mali, de renforcer la lutte contre le paludisme.

Tout pays postulant au financement du Fonds mondial dans le cadre de la lutte contre le paludisme doit faire valoir des performances. C’est ainsi que suite aux résultats engrangés par le Mali dans ce domaine, la signature de cette convention a eu lieu.

L’épidémie mondiale du paludisme

Le paludisme, l’une des maladies les plus courantes et les plus graves du monde, est une infection protozoaire transmise à l’homme par les moustiques.
Chaque année, le paludisme est à l’origine de plus d’un million de décès et de 300 à 500 millions de cas cliniques, la majorité desquels surviennent dans les pays les plus pauvres de la planète.

Plus de 41% de la population mondiale est exposée au risque de contracter le paludisme, et ce chiffre augmente chaque année en raison de la détérioration des systèmes de santé, de la résistance accrue aux médicaments et aux insecticides, du changement de climat et de la guerre.

Parmi les groupes à haut risque, on trouve les enfants, les femmes enceintes, les voyageurs, les réfugiés, les personnes déplacées et les travailleurs arrivant dans des zones endémiques.


Impact par région

Au total, le paludisme est prévalent dans 105 pays et territoires définis par l’OMS: il touche 45 pays dans la région de l’Afrique, 21 dans la région des Amériques, 6 dans la région de l’Europe, 14 dans la région orientale de la Méditerranée, 9 dans la région de l’Asie du Sud-Est et 10 dans la région Ouest du Pacifique.

Sur le nombre de décès dûs au paludisme, 90% ont lieu en Afrique subsaharienne. Tous les jours, environ 3 000 personnes meurent du paludisme dans cette région, la plupart desquelles sont des enfants.

Environ 6% des cas de paludisme surviennent en Asie du Sud et du Sud-Est, au Mexique, au Brésil, à Haïti, en République dominicaine, en Amérique Centrale et du Sud, en Papouasie – Nouvelle-Guinée, à Vanuatu, et dans les Îles Salomon.

Impact économique, social et sur le développement

Le paludisme aggrave la pauvreté car il fait baisser la productivité et détériore la stabilité sociale de manière importante.

La charge du paludisme pèse largement sur les populations rurales et pauvres puisque ces dernières n’ont qu’un accès excessivement limité aux traitements efficaces. Dans les zones rurales, les taux d’infection sont les plus élevés lors de la saison des pluies, c’est à dire pendant la période d’activité agricole intense. La recherche montre que les familles affectées par le paludisme ramassent 60% moins de récoltes que les autres familles.

L’infection du paludisme pendant la grossesse est un problème de santé publique majeur dans les régions tropicales et subtropicales du monde entier. Dans les zones les plus endémiques du monde, les femmes enceintes représentent le groupe d’adulte le plus exposé au risque du paludisme.

On estime que chaque année, le paludisme coûte plus de 12 milliards de dollars E.-U. en perte de PIB, bien qu’il pourrait être contrôlé pour une fraction de cette somme.

Prévention et soins

Un traitement immédiat et efficace contre le paludisme, pouvant réduire le taux de mortalité de 50%, doit être intégré dans les soins de santé maternels et infantiles de base.

Les mesures telles que la pulvérisation d’insecticide, les moustiquaires et autres peuvent contribuer à prévenir le paludisme. A l’heure actuelle, 2% seulement des enfants en Afrique dorment avec une moustiquaire imprégnée d’insecticide.

Dans certaines zones, les parasites du paludisme ont développé une résistance aux médicaments les plus courants et les moins chers pour traiter la maladie. Toutefois, on peut freiner la résistance au traitement en utilisant des thérapies qui associent différents médicaments.

D’après le Rapport de la Commission Macroéconomie et Santé, il faudra chaque année près de 2 milliards de dollars E.-U. pour atteindre l’objectif de réduire de moitié la charge du paludisme d’ici 2010. Actuellement, 600 millions de dollars E.-U. seulement sont dépensés.

Efforts accomplis par le Mali

Aussi, les autorités maliennes font de la lutte contre le paludisme, une de leurs grandes priorités. De multiples efforts ont été ainsi accomplis dans ce domaine, comme la création du Programme national de lutte contre le paludisme (PNLP) et plusieurs engagements décisifs comme la révision et la validation du document de politique nationale de lutte contre la maladie, l’élaboration du plan stratégique 2007-2011 de lutte contre le paludisme et l’opérationnalisation de la distribution gratuite des moustiquaires imprégnées.

Les statistiques fournies par la ministre de la Santé établissent une logique de progression continue dans la couverture chez les femmes enceintes en terme de prévention. En effet, selon Mme Maïga Zéïnab Mint Youba : « Le taux de femmes enceintes dormant sous moustiquaires imprégnées est passé de 19% en 2003 à plus de 55% en 2005« .

Efforts accomplis par notre pays dans le cadre d’une synergie d’actions ont été salués par Mme Fatiha Terki.

Ces efforts ont permis au Mali, d’être éligible au Fonds mondial et d’enregistrer des avancées significatives dans la lutte contre le paludisme, notamment la recherche d’un vaccin antipaludique par le Pr Ogobara Doumbo et son équipe du « Malaria research training center ».


Pour en savoir plus sur le Fonds Mondial:
http://www.theglobalfund.org/fr/
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11 juillet 2007.