A son tour, Amadou Djicoroni a répliqué en accusant les héritiers de diffamation. Il a ajouté qu’il détenait toutes les preuves de ses allégations. Les juges devront donc étudier la plainte sous l’angle de la diffamation puisque les plaignants et l’accusé invoquent tous ce motif. D’après l’encyclopédie Wikipédia : ‘’ La diffamation est un concept juridique désignant le fait de tenir des propos portant atteinte à l’honneur d’une personne physique ou morale.
La plupart du temps, il ne peut y avoir de diffamation que si l’accusation est appuyée par des contre vérités. Le délit de diffamation peut être rapproché du droit à la vie privée, qui est équilibré avec le respect du droit à la liberté d’expression. Les gouvernements qui abusent des procédures de diffamation sont accusés de manier celle-ci comme moyen de censure. ‘’ Ce procès, s’il a lieu – il faut dire qu’il peut gêner plus de monde qu’on ne croit – risque donc d’être un évènement à portée historique puisqu’il va consister à apporter les preuves de l’assassinat ou non du premier président de la République du Mali.
Notre pays a-t-il réellement besoin d’un tel procès aujourd’hui ? De toute façon, l’UM RDA Faso Jigui avait souligné, lors d’une conférence de presse que : ‘’L’US-RDA était à l’avant-garde de tous les combats qui réhabilitent Modibo Kéita, qui font avancer le Mali, qui font apparaître la vérité dans sa plénitude. ‘’ Nous n’avons pu joindre les héritiers de Faran Samaké à qui on nous avait demandé de laisser notre numéro de téléphone. Nous avons donc attendu, en vain, leur appel.
En fait, la question que certains observateurs se posent est de savoir pourquoi ils n’ont porté plainte que maintenant contre des propos que Djicoroni, selon ses propres déclarations, avait l’habitude de dire aussi bien dans les conférence-débats que lors des entretiens. Il nous a même fait savoir que ces déclarations étaient sur l’Internet.
Quel est, de ce fait, le facteur déterminant qui a poussé les héritiers de feu Faran Samaké à réagir aujourd’hui? Le procès qui doit s’ouvrir ce matin au tribunal de la commune III l’éclaircira sûrement.
Baba Dembélé
Le Républicain du 02 novembre 2010