Telle est la réponse que le Délégué Général aux Elections, le Colonel Siaka Sangaré a prononcée devant les journalistes venus au grand nombre au Centre international de conférences de Bamako, hier mercredi 21 mars. « La question sur l’audit du fichier électoral se pose sur un terrain purement politique et dans la rue ou dans les colonnes des journaux. Il faut attendre qu’elle soit sur le terrain administratif ou judiciaire pour que nous répondions à la question. Pour le moment, elle n’est même pas, encore, à l’ordre du jour » a martelé le Colonel Sangaré. Avant de soutenir que « le fichier électoral dont il est question est fiable et permet la tenue délections transparentes et crédibles « . Une déclaration qui tranche avec les propos du Front pour la Démocratie et la République qui ne fait plus mystère de son intention d’exiger l’audit de ce fichier électoral.
Après les partis politiques, le lundi 19 mars dernier, le Délégué Général aux Elections, le Colonel Siaka Sangaré, a rencontré, hier mercredi 21 mars, les journalistes, au Centre international de conférences de Bamako. Objectif : partager avec les hommes de médias toutes les informations concernant le fichier électoral et les cartes d’électeurs.
Comme il fallait s’y attendre, la fameuse question de l’audit du fichier électoral, demandé par le Front pour la Démocratie Gt la République (FDR) une coalition de partis et d’associations politiques dirigée par le leader du RPM, El Hadji Ibrahim Boubacar Kéïta s’est retrouvée sur la tapis. Cette coalition, faut-il le rappeler, est opposée à l’Alliance pour la Démocratie et le Progrès (ADP), un regroupement de partis politiques qui ont décidé de soutenir la candidature du président de la République, Amadou Toumani Touré pour un second mandat à la tête du pays.
Sur la question, le Délégué Général aux Elections a été clair et net. « L’audit du fichier électoral n’est pas, encore, à l’ordre du jour. Pour le moment, la question se pose sur un terrain purement politique, dans la rue ou dans les colonnes des journaux. Il faut attendre qu’elle soit sur le terrain administratif ou judiciaire pour que nous répondions à la question. Pour le moment, elle n’est même pas, encore, à l’ordre du jour » a martelé [e Colonel Sangaré.
Avant de soutenir que « le fichier électoral dont il est question est fiable et permet la tenue d’élections transparentes et crédibles« . Une déclaration qui tranche avec les propos du Front pour la Démocratie et la République qui ne fait plus mystère de son intention d’exiger l’audit de ce fichier électoral.
En effet, le FDR a des appréhensions sur le fichier électoral. Ses membres affirment que « les bases des données que constituent les listes électorales ont été tripatouillées en amont« . C’est pourquoi, ils soutiennent qu’ « il y a incompatibilité entre le nombre des cartes d’électeurs confectionnées st le nombre de votants potentiels« .
Des couacs, selon eux, qui « constituent les premiers instruments d’un système de vol planifié » pour assurer la victoire au président sortant Amadou Toumani Touré à la présidentielle dont le premier tour est prévu pour le 29 avril prochain.
Pour corroborer sa thèse, le FDR indique que « pendant que les carnets manquaient officiellement sur tes sites d’inscription, des individus, à la solde du Général-Président, se promenaient la nuit avec des lots de carnets pour faire inscrire des gens n’ayant aucun papier d’état civil« .
«Le ficher électoral est fiable et permet des élections transparentes et crédibles»
C’est pourquoi, il demande l’audit du fichier électoral dans le souci d’élections transparentes et crédibles. Car, de son avis « de bonnes élections, c’est moins ce qui se passe en aval que ce qui s’est passé en amont A moins que tous les discours en faveur des élections transparentes et crédibles ne soient que de la poudre de plus aux yeux des Maliens« .
Cependant, à en croire le Délégué Général aux Elections, le Colonel Siaka Sangaré, « le fichier électoral malien est fiable et permet des élections trans-parentes et crédibles, sans être pourtant irréprochable » a-t-il indiqué.
Tout en soutenant que l’ensemble des partis politiques du Mali a participé à l’élaboration du fichier électoral dont il est question. « Quand nous les avons rencontrés, le lundi 19 mars dernier autour de la question, aucun d’entre eux n’a mis en cause le fichier électoral. S’ils ne l’ont pas fait, c’est qu’ils savaient que celui-ci a été établi de commun accord avec eux« .
Pour preuve, le Colonel Siaka Sangaré a mis à la disposition de la presse un document attestant la participation des partis politiques aux travaux des commissions administratives pour l’année 2006-2007 au sujet du fichier électoral. Dans ce document qui est assez explicite, il est, bel et bien, consigné le nom des partis du FDR qui ont participé aux travaux de commissions.
A titre d’exemple, il a cité le RPM qui, de Kayes à Kidal en passant, par Bamako, a participé aux travaux des commissions. Idem pour le PARENA qui a couvert la quasi-totalité des régions pour les travaux des commissions administratives. Même les partis comme la CDS de Blaise Sangaré ou encore la COPP de l’excellent Me Mamadou Gakou ont participé, à travers le pays, aux travaux des commissions administratives pour l’élaboration du fichier électoral.
Au finish, le Délégué Général aux Elections, le Colonel Siaka Sangaré a indiqué devant les représentants de la presse malienne que toutes les dispositions ont été prises pour la sécurisation des cartes d’électeurs. Avant d’inviter celle-ci à accompagner le processus électoral de façon honnête et digne, au nom la démocratie et pour le bonheur du Mali.
Alassane DIARRA
22 mars 2007.