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La fondation du centre malien pour le dialogue interpartis et la démocratie (CMDID) a organisé hier, jeudi 14 novembre à la Maison du partenariat une séance de formation des formateurs que sont les délégués des partis politiques dans les bureaux de vote. Ce renforcement de capacités porte essentiellement sur les changements introduits dans la loi électorale en rapport avec la biométrie, la présentation du code de bonne conduite des partis politiques et des candidats aux prochaines législatives. Environ 150 délégués des partis ont bénéficié de cette session de formation pilotée par le CMDID avec l’appui des Pays-Bas et du PNUD.

Pour le Directeur exécutif du CMDID, Dr Moumouni Soumano, l’organisation des élections est une tâche difficile qui exige l’implication de tous les acteurs maliens mais spécifiquement des acteurs politiques. La réussite du processus électoral, dira-t-il, dépend de la bonne compréhension de ses règles, ses mécanismes et ses procédures.

Dr Soumano a indiqué que l’introduction de la biométrie dans les élections est à la base de nouvelles règles et procédures dont la compréhension exige un apprentissage pour contribuer à la prise en compte des intérêts partisans et la réussite du scrutin. Des questions diverses se posent aux uns et aux autres : quelles sont les règles qui gouvernent les élections ? Comment le scrutin doit se dérouler ? Comment voter ? Comment clôturer le vote ? Quels sont les rôles et responsabilités des délégués des partis politiques ?

C’est pour mieux expliquer ces préoccupations que ledit atelier de formation s’est tenu sur à Bamako, après les sessions organisées dans les régions de Kayes, Koulikoro, Sikasso, Ségou et Mopti. Le tout grâce au soutien de l’ambassade royale des Pays-Bas, de l’institut néerlandais pour la démocratie multipartite (IMD) et du PNUD.

Dans son intervention, le ministre délégué auprès du ministre de l’Administration territoriale chargé de la décentralisation, Malick Alhousséiny, a déclaré que l’administration organise les élections pour les acteurs. Au-delà de cet aspect, et indépendamment de toute compétition, les acteurs politiques doivent participer à la mobilisation et à la réalisation d’élections paisibles et transparentes. « Contribuer à assurer la transparence et la crédibilité du scrutin exige une compréhension claire des règles, des procédures et des mécanismes du vote; d’où la nécessité d’être suffisamment outillés pour jouer pleinement ce rôle « , a-t-il précisé.

Pour le ministre Alhousseiny, cette session de formation des délégués des partis politiques sur les changements de la loi électorale et la surveillance du vote est un moyen de contribuer au renforcement des capacités de la classe politique en vue d’assurer une bonne observation partisane des élections. Elle intervient comme complément harmonieux de la formation des agents électoraux initiée par le ministère de l’Administration territoriale.

Auparavant la représentante de l’ambassadeur des Pays-Bas, Mme M. Tjassing avait indiqué que la coopération au développement entre le Royaume des Pays-Bas et le Mali a plus de 40 ans cette année. Avant d’ajouter que le Mali est en train de sortir d’une crise profonde, qui a relevé le besoin de revoir la gouvernance du pays. C’est pour cette raison, a-t-elle précisé, que les Pays-Bas ont décidé d’accompagner le Mali lors des élections présidentielle et législatives pour qu’elles soient fiables, transparentes et apaisées.

Bruno D SEGBEDJI

L’Indépendant du 15 Novembre 2013