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Depuis quelques années, on assiste à un certain engouement du basket-ball un peu partout au Mali. Les récentes victoires des équipes nationales féminines ont donné un certain élan à la pratique de la balle au panier.

C’est ainsi qu’un peu partout, des centres ont poussé comme des champignons, même s’il y a souvent un manque criard de moyens financiers. Ainsi, depuis presque deux ans, un feru de la balle au panier, M. Souleymane Bouaré, se demande comment faire pour pousser les amateurs à pratiquer la discipline à Daoudabougou.

Souleymane Bouaré fut un ancien basketteur au Djoliba, à l’USFAS et au Débo. Aujourd’hui fonctionnaire à l’OMATHO, il a décidé d’ouvrir un centre d’apprentissage de basket dénommé Association de Soutien et d’Aide au Basket (ASAB), sise en face du second cycle de Daoudabougou.

J’ai décidé de créer ce centre pour susciter la pratique du basket chez les jeunes du quartier et de tout le pays en général. Je le fais bénévolement, et aucune contrepartie n’existe, car aucun des basketteurs ne paie pour s’entraîner. D’ailleurs, la majorité des joueurs sont des scolaires. En tant qu’ancien basketteur, c’est mon devoir de promouvoir cette discipline, surtout avec un terrain existant”, a-t-il déclaré.

Le centre compte 40 joueurs repartis entre les Juniors, les Cadets, les Minimes et les Poussins. Et la plupart de ces basketteurs étaient des néophytes. “En deux années d’apprentissage, je me réjouis de la marge de progression de certains. C’est ma seule satisfaction, car je ne suis payé par personne. C’est par amour et par passion que j’entraîne ces jeunes” , a-t-il souligné.

Le centre ASAB, qui n’est pas encore affilié aux instances sportives de la ligne et de la fédération, bénéficie de l’aide du Maire de la commune V, M. Demba Fané. “Quand les moyens nécessaires seront réunis, je m’affilierai à la ligue et à la fédération. Pour le moment, je suis seul avec cinq autres ; et je lance un appel aux bonnes volontés, pour la survie de ce centre“, a-t-il dit.

Rappelons que le centre ASAB est dirigé par M.

Bouaré lui-même qui en est aussi l’entraîneur. “C’est grâce à un de mes élèves formés, un certain Tangara qui évolue en Arizona (USA), qui m’envoie des documents sur les méthodes d’entraînement et qui m’assiste souvent matériellement, que je parviens à renforcer mes capacités. C’est une manière pour moi de promouvoir l’épanouissement du basket-ball à Daoudabougou”, a-t-il indiqué.

L’ASAB est en pourparlers avec l’ONG RIGHT To PLAY en vue d’assister ce centre pour son suivi. Et le promoteur et non moins président-entraîneur espère en bénéficier, pour bien structurer son centre qui est envahi chaque jour par les ferus du basket à Daoudabougou.

Sadou BOCOUM

28 Mai 2008