L’école malienne est à la croisée des chemins. Chaque année, chaque cohorte produit ses problèmes et ses frustrations au niveau des parents et des enfants.
Pour le Diplôme d’Etudes Fondamentales (DEF) 2005, ce sont 43 000 jeunes qui ont été déclarés admis. Mais, seulement voilà : sur ce nombre, au moins 30 % seront remis à leurs parents.
Certains ne comprennent pas cette attitude du ministre et dénoncent des contradictions dans les textes. En effet, au Mali, il faut avoir 7 ans pour être accepté. Le 1er cycle fondamental fait 6 ans et l’élève a droit à deux redoublements.
Au second cycle fondamental, qui fait 3 ans, il a droit à deux redoublements. « Dans l’hypothèse où un élève suit ce parcours, il a le bac à 20 ans. Donc, il ne sera pas orienté », se plaint un parent d’élève.
« A moins, poursuit-il, que l’on revoit l’âge du recrutement à l’école ou celui du nombre de redoublement ».
Au vu de ce dilemme, les commissions régionales d’orientation avaient passé outre les recommandations et orienté les enfants qui avaient obtenu le DEF à 18 ans avec un ou deux redoublements. Eux avaient obtenu 20 % de non orientés (8600 élèves).
Le ministre a refusé cette solution et a montré une « orthodoxie » que d’aucun ont trouvé « hors de propos ».
C’est d’ailleurs pourquoi le blocage persiste et que l’on ne parvient toujours pas à rendre publiques les orientations des nouveaux admis au DEF 2005.
Alexis Kalambry
16 septembre 2005.