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Les doléances du diplomate bengalais ont été d’autant plus aisément prises en compte par le chef de l’Etat, que le Mali, premier producteur de coton en Afrique, a besoin d’écouler son or blanc.

Le Bengladesh, un pays qui jouit d’une grande expérience dans l’industrie textile-le pays compte pas moins de 3 000 unités textiles est tout indiqué pour devenir un partenaire de taille pour le Mali.

Sur un autre plan, le Mali offre, à travers son million d’hectares de l’Office du Niger, un potentiel incommensurable pour la culture du riz, un potentiel susceptible d’être mis à profit par le Bengladesh, un grand pays rizicole qui fait trois récoltes de riz par an.

ATT s’est, au demeurant, réjoui des propositions faites par Son Excellence Mohammad Al Haroon. En effet, dans le cadre du partenariat qui s’annonce très fécond entre les deux pays, le Mali pourra largement profiter de l’expertise et du savoir-faire du Bengladesh.

Le président de la République s’est, par ailleurs, félicité du choix porté sur notre compatriote Djonké Yaranangoré, plus connu sous son sobriquet de Babou Yara, qui se trouve être le Consul honoraire du Bengladesh au Mali.

Son entregent n’est pas étranger à l’intérêt que porte le diplomate bengalais sur les potentialités agro-industrielles de notre pays. Le président de la République n’a pas manqué de rappeler que Babou Yara, qui se trouve être le PDG des Etablissements Djonké Yaranangoré et le PCA de Tamoil, est un opérateur crédible, bien connu du grand public.

Faut-il rappeler à ce titre que c’est lui qui a présidé, au nom de l’Union des Chambres Consulaires du Mali qui regroupe la CCIM, l’APCAM et la Chambre des Métiers, la commission de collecte des fonds par lesquels les opérateurs économiques du Mali ont volé au secours du pays à l’occasion de l’invasion acridienne.

Pour la petite histoire, plus de 100 millions de FCFA ont été mobilisés pour la circonstance. Sur ce montant Babou Yara a fourni, à lui seul, 10 millions de FCFA.

Lentement, mais sûrement, le Mali est en train de devenir, au fil des mois une destination qui intéresse de plus en plus les investisseurs étrangers. L’Office du Niger se taille, à ce jeu, la part du lion.

Vivement que les différentes bonnes intentions affichées se transforment en projets concrets pour le plus grand bien des populations maliennes.

Yaya Sidibé

30 Mars 2005