Mariam a 15 ans seulement et elle est déjà en grossesse! Qui en estl’auteur ?
Pour le savoir, notre sergent-chef a sauvagement battu sa fille. Entre deux hurlements Mariam a vite lâché le nom de Madi, le percepteur principal qui n’est autre que le boutiquier locataire de leur magasin devant la porte d’entrée de la cour.
C’en était trop. Boukaré a lâché son enfant pour s’arracher les cheveux. «Maudit soit le jour où j’ai loué mon magasin à ce garçon. Madi, ce pauvre boutiquier gringalet, ce cafard veut créer le désordre dans ma famille de la manière la plus inadmissible !» criait-il à qui voulait l’entendre.
Madi avait 31 ans, soit un peu plus du double de l’âge de Mariam. Mais, pour notre militaire, le problème ne se trouvait pas là. Madi est l’auteur de la grossesse de deux filles, une du quartier, l’autre du village dont il est originaire. C’est un «tireur d’élite» en la matière. Pour le sergent-chef c’est le comble de l’humiliation. Il décide d’obliger le jeune homme à prendre ses responsabilités.
Après le service, notre militaire de retour chez lui convoqua son locataire en plein milieu de sa cour, pris le soin de fermer le magasin de l’engrosseur professionnel et ferma ensuite la grande porte de la concession où son futur gendre se retrouvait maintenant prisonnier.
Une proposition qui ne se refuse pas
Calmement, le militaire sortit son P.A et son couteau bâillonnette qu’il déposa entre Madi et lui. Boukaré avait prit le soin d’enfermer le reste de la famille dans la grande maison. Plus personne n’était dans la cour sauf lui et l’homme de ces dames. Même les mouches, habituellement nombreuses et bourdonnantes avaient abandonné les lieux.
Boukaré demanda à Madi : «Ma fille est grosse et je suis à la recherche du père. La sagesse africaine voudrait que l’on commence à interroger les membres de sa cour avant d’interroger ceux de l’extérieur. Nous sommes deux hommes dans cette cour. Moi, je suis écarté d’office. Il ne reste plus que toi. Que dis-tu de cela» ?
Madi ne pu que reconnaître les faits. Boukaré répliqua en fixant la date du Poug poussoum (mariage traditionnel) pour dans une semaine. Sa phrase fut interrompue par des vomissements.
C’était le riz que Mariam avait préparé à midi que Madi rendait à grands bruits. Il était abasourdi par ce qui venait de se passer. Jamais il n’avait pensé devoir un jour «prendre ses responsabilités». Quand il eut récupéré ses esprits, il accepta à haute et intélligible voix la date des fiançailles.
Ce qui fut dit fut fait et Mariam est devenue, par la force des choses, la femme de Madi.
Mais parallèlement à sa relation avec Mariam, cet irresponsable de Madi avait également entretenu des relations avec deux autres jeunes filles alentours. Il était donc l’heureux futur papa de trois enfants, tous de mère différente!
Les pères de ces autres futures maman n’étant pas aussi convainquant que le sergent-chef Boukaré, Mariam fut l’unique épousée.
Des individus sans scrupule se permettent d’entraîner les adolescentes dans des relations coupables. Ces Don Juan de pacotille, on les croirait audacieux, mais quand vient le moment de prendre leurs responsabilités, ils tremblent comme des mauviettes.
Exemple à ne pas suivre, jeunes gens !
faits Divers d’Afrique
21 mai 2007