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Conscients de la nécessité d’organiser la filière avicole, les acteurs de ce secteur économique de l’Union économique et monétaire ouest-africaine (Uémoa), réunis dans notre capitale, ont procédé hier à l’ouverture des travaux de l’atelier sous-régional du dialogue public et privé pour la préparation des plans d’action stratégique pour l’aviculture des Etats membres de l’Union.

Pendant trois jours, les acteurs du secteur de l’aviculture de l’espace Uémoa et partenaires intégrés, réfléchiront sur les moyens d’organisation et de renforcement des capacités des aviculteurs de la sous-région.

Il s’agira, au sortir de cet atelier, d’élaborer un dossier de saisine des autorités de l’Organisation mondiale pour le commerce (OMC) contre l’importation des poulets entiers, de parties de poulets et d’œufs de consommation, toutes choses qui ne profitent plus aux aviculteurs de la zone Uémoa depuis l’avènement du Tarif extérieur commun (Tec).

« Le fléau des importations massives de poulets et morceaux de poulets congelés et des œufs de consommation est né à la suite de l’avènement du Tec en 2000. Depuis cette date, les droits de douane sur les produits avicoles sont passés de 60 à 20 % », a regretté Idrissa Kama, président de l’Union nationale des acteurs de la filière avicole du Sénégal (Unafa).

Dans la sous-région, de nombreuses contraintes pèsent sur la filière avicole, au nombre desquelles, Ismaïla Alhassane, un des chargés de mission du ministère de l’Industrie et du Commerce, a cité l’insuffisance de la capacité organisationnelle des structures de base, les difficultés d’accès au crédit bancaire et les distorsions des règles commerciales mondiales.

Le président de l’Unafa s’est indigné de la non-implication des acteurs de la production avicole dans la bonne réussite de la Conférence mondiale sur la grippe aviaire, qui se tiendra dans notre pays en décembre prochain.

Amadou Waïgalo

10 octobre 2006.