Chers lecteurs, votre journal a un an. Qui l’eut cru ? En effet, il y a douze mois, au début de cette exaltante aventure, certains se sont dit : « C’est un journal de plus », pendant que d’autres se posaient des questions sur sa pérennité. L’Aube a démontré, au fil des mois, qu’il était possible de donner l’information autrement.
Ses animateurs, dès le début, ont perçu la nécessité de faire le journalisme selon certaines valeurs dont, essentiellement, la rigueur, la mesure et la modération. Aujourd’hui, le défi a été relevé et le pari gagné. Comment, puisque ce n’était pas couru d’avance ? Dans le monde de la presse, beaucoup croient, à tort d’ailleurs, qu’il y a une dichotomie dans le traitement de l’actualité. Le bâton et la carotte. Dans les deux styles, beaucoup excellent. Encore que la tendance générale va vers le bâton. Critiquer, condamner et vouer aux gémonies.
Pour sa part, L’Aube, dès sa conception, a choisi cette forme originale qui lui a permis de semer les jalons de la pérennisation et de la constance. Nous vous l’avons dit dans notre premier numéro, nous nous sommes résolument engagés à participer de façon citoyenne à l’ancrage de notre jeune démocratie et à la promotion des vertus cardinales de notre nation. C’est pourquoi, nous avons choisi d’accompagner tous les efforts de développement national.
Notamment, les actions du gouvernement et le projet présidentiel de développement économique et social. Cela nous a valu, de la part des adeptes du bâton, des critiques acerbes. Ainsi, votre journal a été traité de « Gazette du palais, d’organe progouvernemental, de bulletin du pouvoir, etc. ». Insinuations auxquelles, comme vous avez pu le constater, L’Aube a toujours opposé un silence méprisant.
Pour deux raisons. La première, c’est que L’Aube a toujours refusé de s’inscrire dans les débats vains et les polémiques stériles. L’Aube se veut un organe participatif aux vastes chantiers de construction nationale. Une telle ligne de conduite, assez responsable d’ailleurs, ne veut nullement dire que les journalistes sont aux ordres d’une quelconque institution, qu’ils reçoivent des instructions d’un quelconque mentor, ou qu’ils obéissent à une quelconque doctrine politique autre que la déontologie et l’éthique de leur profession. Leurs analyses sont toujours demeurées dans le strict cadre de la plus totale objectivité.
La deuxième raison est la culture, assez profonde, de la Liberté. Liberté d’adhérer au programme et aux acteurs de son choix. Les journalistes sont des hommes, avec des qualités et des faiblesses. Et pour cela, ils peuvent être amenés à avoir un faible pour telle ou telle politique, telle ou telle idéologie.
Car, ne nous y trompons point, la neutralité, pour les observateurs assidus de la scène politique que sont les journalistes, est un leurre. Pourquoi, dès lors, ne pas se prévaloir de sa liberté en choisissant le camp dans lequel on peut être utile à son pays? Pourquoi certains se croient autorisés à revendiquer leur appartenance à une presse de l’opposition pendant que d’autres sont condamnés pour avoir simplement affiché leur préférence pour la majorité ?
En réalité, la seule exigence est l’objectivité et l’honnêteté, car même en choisissant son camp, le journaliste ne doit pas fermer les yeux sur les insuffisances ou incompétences de celui-ci. Il sait, peut-être plus que beaucoup, que dire la vérité à un ami ne gâche nullement l’amitié. Au contraire, cela permet au journaliste de guider ses « amis » dans la voie qu’il croit la plus juste. A L’Aube, cela est arrivé plus d’une fois, quand ses journalistes ont décidé de prendre le bâton, non pas pour frapper, mais juste pour orienter le chemin à suivre.
Et, c’est une des raisons pour lesquelles votre journal jouit de la plus totale crédibilité et continue d’exister. Egalement, parce qu’il bénéficie de votre soutien, de votre compréhension et de votre accompagnement. Grâce à vous, L’Aube s’apprête à souffler sa première bougie. Alors, parce que vous avez décidé d’en faire votre journal, tout naturellement, nous vous disons, chers lecteurs, bon et heureux anniversaire. Vivement, le 22 septembre 2009.
La Rédaction
18 Septembre 2008