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Samedi dernier, au centre Aoua Kéïta, l’Association vaincre le bégaiement (AVB) a été porté sur les fonts baptismaux.

Mme Diallo Oumou Sidibé présidente de l’association, nombreux responsables du ministère de la Santé, du Développement social, de la Solidarité et des Personnes âgées et de l’Emploi et de la Formation professionnelle, ainsi que de plusieurs personnes bègues, étaient présents à la cérémonie.

Apporter un soutien ferme aux personnes bègues dans les domaines de la médecine, de la rééducation du langage ainsi que dans la réinsertion socioprofessionnelle, et inciter les sujets souffrant de cette pathologie à vaincre leur mal, représentent les principaux objectifs recherchés par cette association.

Au Mali, ce trouble s’avère un handicap majeur à l’insertion socioprofessionnelle de nombreuses personnes.

Accident dans le déroulement de la parole, le bégaiement se manifeste par la répétition de syllabes, le blocage ou le prolongement des sons.

Ces accidents peuvent s’accompagner de spasmes respiratoires, de mouvements involontaires du visage ou du corps tout entier. La gravité du bégaiement n’est pas proportionnelle à l’importance de ces accidents.

Le trouble débute le plus souvent entre trois et sept ans, sinon plus tôt, parfois à dix ou douze ans mais rarement à l’age adulte, sauf après traumatisme.

La cérémonie de lancement a été animée par les deux comédiennes, Fima et Dièma. Elle a débuté par la projection d’un film d’une quinzaine de minutes retraçant la vie d’un garçon qui, à cause de ce trouble qui l’empêche de répondre aux questions de son professeur et à s’approcher des filles, a du vivre en solitaire, depuis sa plus tendre enfance jusqu’à l’age adulte.

L’idée de créer l’association vaincre le bégaiement est née de plusieurs concertations entre personnes souffrant de ce trouble, a expliqué la présidente.

Le phénomène du bégaiement est un sujet très peu débattu au sein de la population, a-t-elle estimé.

Partenaires ont déjà assuré l’association de leur disponibilité à les accompagner afin de faire reculer ce mal qui contraint beaucoup de personnes à l’isolement.

Importance de l’association a été soulignée par Boubacar Sidibé représentant de l’Agence nationale pour l’emploi (ANPE), car selon lui, à cause de ce handicap, nombreux jeunes diplômés se retrouvent sans emploi, et certains par la suite cessent de chercher un emploi.

L’ANPE, est déterminée à combattre une telle situation afin que plus personne ne soit exclu du droit à l’emploi parce qu’il est bègue, a assuré Mr Sidibé.

L’association va sous peu débuter ses activités. Déjà, un psychologue et un orthophoniste y sont présents.

08 novembre 2006.