Nombreuses personnalités maliennes étaient présentes à la cérémonie.
Doulaye Konaté, président de l’AHA a procédé à la présentation du premier livre intitulé « les historiens africains et la mondialisation ».
Edité sous la direction de Issiaka Mandé, historien Burkinabé, et Blandine Stafanson, « les historiens africains et la mondialisation » comprend 217 pages, introduit par un long argumentaire de Joseph Ki Zerbo.
Avec quatre parties recoupant tous les thèmes du congrès de 2001 dont il expose les actes, cet ouvrage présente une nouveauté avec le développement de l’histoire publique.
Thèmes donnant matière à la polémique, comme l’article d’une histoire française sur la perception de Cheick Anta Diop en France se trouve dans cet ouvrage.
La question des langues africaines a été longuement débattue durant la cérémonie d’ouverture.
Pour les historiens, il est impossible de se passer des langues africaines, qui sont les vecteurs de la tradition orale, source aussi valable que les textes, à condition de respecter les règles du métier d’historien.
Dr. Soumaïla Sanogo, chef du Département d’Etudes et de Recherches (DER) Histoire géographie de l’ENSup a présenté le second ouvrage : « Des frontières en Afrique du XIIè au XXè siècles ».
Oeuvre de 318 pages, « Des frontières en Afrique du XIIè au XXè siècles » rassemble les contributions du symposium « Histoire et perception des frontières en Afrique du XIIè au XXè siècles » dans le cadre d’une culture de la paix, organisé par l’UNESCO et le Comité international des sciences historiques.
L’ouvrage fait l’apologie de l’unité africaine, chose malheureusement irréalisable à cause des frontières issues de la colonisation.
Malgré les frontières, certains auteurs ont tenté de démontrer les mouvements intercommunautaires en Afrique.
Articles surprenants, comme celui d’un Nigérian, illustrée d’une carte, qui repartit les 53 Etats Africains en une quinzaine, base théorique de l’unité africaine, se trouve dans ce livre.
Par contre, pour un historien ivoirien, même si les frontières issues de la colonisation ne sont pas un découpage idéal, les remettre en cause, fait courir le risque d’une déstabilisation énorme.
Selon l’auteur de l’article, sensibilités nationales qui se sont formées dans les Etats africains ne sont pas favorables à leur mise en cause.
Le ministre de l’éducation, a salué la publication de ces deux ouvrages, qui marque une certaine rupture.
06 mars 2006.