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« Depuis la nuit d’hier (mardi), nous contrôlons tout Tinzaouatène, les bandits armés (rebelles, NDLR) sont partis, ils ont décampé« , a déclaré à l’AFP une source au poste de commandement militaire dans la région, jointe depuis Bamako.

Cette source, parmi les responsables du poste de commandement, n’a pas souhaité fournir de détails, mais il n’y aurait pas eu de combats dans cette localité proche de la frontière avec l’Algérie, difficile d’accès, située dans la zone désertique et montagneuse de l’Adrar des Iforas, à environ 2.000 km de la capitale.

L’information a été confirmée à l’AFP par une source au gouvernorat de Kidal.

« Désormais, l’armée malienne contrôle toute la localité de Tinzaouatène. La bande de Bahanga a plié bagage« , a affirmé cette source administrative, qui n’a pas non plus souhaité faire d’autres commentaires.

Plus tôt dans la journée de mercredi, un député touareg en « mission d’apaisement » dans la région avait annoncé à l’AFP la libération par Ibrahima Ag Bahanga d’un des otages, un soldat, qu’il retenait depuis fin août.

Les 26 et 27 août, des hommes se réclamant de Ag Bahanga avaient enlevé plusieurs dizaines de personnes – des militaires et des civils – dans les environs de Tinzaouatène, malgré des accords de paix signés en juillet 2006 entre le gouvernement malien et les ex-rebelles touaregs sous l’égide de l’Algérie.

Près de 30 personnes, au total, ont recouvré la liberté. Aucune information n’était disponible sur le nombre exact des autres prisonniers.

Le soldat libéré mercredi est le huitième ex-otage libéré en moins d’une semaine. Le 21 septembre, sept otages avaient été libérés par Ibrahim Ag Bahanga. Le chef rebelle touareg s’était alors engagé à respecter une trêve mettant fin à ses attaques contre l’armée.

Cette cessation des hostilités avait été annoncée le 18 septembre, trois jours après le début de la « mission d’apaisement » des notables touaregs.

Une première trêve décidée le 31 août, après une médiation d’un autre chef rebelle touareg avait volé en éclats mi-septembre après des affrontements ayant fait, selon l’armée, huit morts (sept rebelles et un militaire).

Ag Bahanga n’a pas formulé, en personne, de revendication après les enlèvements. Mais il a été accusé par le gouvernement malien de vouloir prendre le contrôle du poste frontière de Tinzaouatène pour se livrer notamment au trafic de drogue.

AFP

27 septembre 2007