L’armée malienne a libéré mercredi neuf soldats enlevés le 27 août dans le nord du pays, selon des sources militaires qui ont fait état d’une trentaine de soldats toujours aux mains d’un groupe d’ex-rebelles touareg auteur de deux attaques les 26 et 27 août.
«Nous avons libéré neuf de nos camarades dans le nord ce mercredi, ils sont fatigués mais sains et saufs», a déclaré à l’AFP une source militaire sous couvert de l’anonymat.
L’opération a débuté mercredi matin après des «informations précises» reçues quelques heures plus tôt, a précisé cette source.
Après avoir quadrillé un secteur situé à une centaine de kilomètres de la frontière nigérienne, «des hommes armés se sachant encerclés ont fui précipitamment, abandonnant sur place otages, armes et munitions», a précisé une autre source militaire jointe sur place.
Les soldats libérés ont transité par les locaux d’une ONG opérant dans la région pour se restaurer avant d’êtres conduits vers le sud, a poursuivi cette source.
Les neuf militaires ont indiqué avoir été enlevés le 27 août après une embuscade tendue par des hommes armés non loin de la frontière algérienne, a expliqué un autre officier joint par l’AFP, précisant que les ravisseurs avaient emmené au total «une bonne vingtaine de personnes» lors de l’opération.
Ajoutés aux 15 militaires enlevés la veille à Tédjérète (nord-est) dans des conditions similaires, ce chiffre porte à une trentaine le nombre de soldats encore aux mains du groupe identifié comme étant celui de Ibrahim Ag Bahanga, un ex-rebelle touareg malien qui rejette la paix signée en juillet 2006 avec Bamako.
Ce dernier, qui ne s’est pas encore manifesté depuis les attaques, prône un rapprochement avec ses homologues du Niger, dont les opérations connaissent un regain d’activité depuis février. Mercredi, une source proche du ministère malien des Affaires étrangères a déclaré à l’AFP que l’Algérie voisine «joue actuellement un rôle» pour obtenir la libération du reste des otages.
En 1999, des négociateurs algériens avaient obtenu la libération de plusieurs militaires enlevés à l’époque par le même Ibrahim Ag Bahanga, qui réclamait que son village, situé au nord-est de Kidal, soit érigé en «commune rurale». Il avait obtenu satisfaction après la libération des otages.
AFP
30 août 2007.