L’armée burundaise, au coeur de tous les soubresauts politiques au Burundi, connaît une grave « crise » qui pourrait précipiter le pays « dans le gouffre », a averti un ministre de la Défense inquiet des risques de violences à deux mois des élections générales.Le ministre a fait cette déclaration le jour de l’ouverture du procès, devant le Conseil de guerre à Bujumbura, de 18 soldats arrêtés en janvier et poursuivis pour « complot militaire » et « déstabilisation des institutions ».Ce procès se déroule dans un contexte de malaise persistant au sein des forces de l’ordre.Le Burundi est dirigé par un pouvoir élu, issu de l’ex-principale rébellion hutu du CNDD-FDD. L’armée (28.000 hommes) et la police (18.000) sont composées à parité entre les deux principales ethnies.Des élections générales, dont une présidentielle et des législatives, sont prévues à partir de mai: un test pour la fragile paix retrouvée avec le soutien de la communauté internationale.AFP.