Le président de l’Académie des langues africaines (Acalan) Adama Samassékou a animé jeudi après-midi une conférence de presse à la Maison de la presse. Objectif : donner un aperçu global du parcours de l’Académie, les résultats et les perspectives cinq ans après la validation scientifique du projet au cours d’une consultation africaine, tenue à Bamako le 25 mai 2001.
Au cours de la conférence, M. Samassékou est revenu sur les grandes dates qui ont marqué la vie de l’Académie. Selon lui, les étapes franchies depuis le 8 septembre 2001 permettent de mesurer le chemin parcouru avec notamment le vote par la Communauté scientifique internationale à travers l’Unesco de la résolution en faveur de l’Académie africaine des langues, l’adoption en 2002 à Addis-Abeba par les experts gouvernementaux des textes fondateurs proposés par l’équipe de la présidence ad intérim de l’Académie, l’installation solennelle le 8 septembre 2001 à Bamako de la présidence ad intérim de l’Acalan, etc.
A l’analyse des activités menées et des sollicitations dont elle est l’objet, on peut affirmer que la présidence ad intérim de l’Acalan est fonctionnelle de fait, sans qu’elle soit encore pleinement opérationnelle.
Institution scientifique spécialisée de l’Union africaine, l’Acalan vise à valoriser les langues africaines en faisant d’elles des langues de travail à tous les niveaux en vue de promouvoir leur usage, de faciliter et renforcer les échanges culturels et socio-économiques entre les Etats africains et de contribuer à la réalisation de l’Union africaine et au développement du continent.
Au plan continental, l’Acalan est la plus haute instance pour insuffler des idées, traduire les décisions en matière de politique linguistique en plans d’actions réalisables.
Parlant des perspectives pour l’année 2006 déclarée Année des langues africaines, le président de l’Acalan a cité la mise en place effective des structures de l’Acalan, le lancement des grands projets.
S’associant à toutes les voix qui se sont élevées pour condamner l’attaque des camps militaires de Kidal, M. Samassékou a déclaré qu’après 15 ans de démocratie rien ne doit entacher ce processus qui est une référence en Afrique.
Qualifiant la dérive de « coup de tonnerre dans un ciel serein », il a invité les uns et les autres à plus de cohésion.
Mohamed Daou
29 mai 2006.