Choguel Kokala Maïga ministre de l’industrie et de commerce, Jeamille Bittar président de la Chambre de Commerce et d’Industrie du Mali (CCIM), et une foule nombreuse de commerçants détaillants étaient présents à la cérémonie.
Le secteur informel, au Mali, brasse plus de 700 milliards de Fcfa par an.
En 1996, une enquête, menée par l’Observatoire de l’emploi, avait recensé près de deux millions de maliens, soit 23% de la population active, qui tirent leurs revenus du secteur informel.
Si l’état et la CCIM agissaient en synergie, l’état percevrait de ces contribuables, une patente correspondant au maximum, à l’impôt synthétique.
Et annuellement, chaque travailleur de l’informel, verserait à l’état 14.750 Fcfa. Le trésor public encaisserait alors, un surplus de près de 30 milliards de Fcfa, et une partie de cette somme serait réinvestie pour moderniser le secteur.
Depuis 1991, au sortir des états généraux du commerce, cette volonté du gouvernement d’organiser ce secteur était visible.
En 1997, un symposium national sur le commerce de détail a eu lieu.
En février 2002, la 5ème session du conseil économique, social et culturel, avait été consacrée à l’importance du secteur informel dans l’économie nationale.
Cependant, toutes les recommandations issues de ces différentes assises n’avaient pas porté leurs fruits.
Ainsi recycler cette manne financière, ne serait ce que pour moderniser et organiser le secteur, permettra au gouvernement de trouver une solution appropriée aux problèmes des détaillants assujettis à l’impôt synthétique et à la patente vignette, selon le ministre Maïga.
Cette politique, de façon considérable, réduira la pauvreté et avec un système de financement adapté, soutiendra le développement de l’économie souterraine, selon le ministre.
Soutien du gouvernement aux commerçants détaillants a été réitéré par le chef de l’état.
Le PACD
D’un coût de près de 4 milliards de Fcfa, le PACD se fixe comme objectifs, d’organiser le secteur informel à travers des Centres de Gestion Agrée (CGA), qui seront crées dans les huit régions du Mali, le district de Bamako, les cercles de Niono et Koutiala ; s’atteler à la formation et l’information, ; le financement des activités et la dotation en équipements marchands modernes aux commerçants ; aider à la réalisation de nouveaux marchés plus sécurisés et plus confortables ; …
Déjà 10 associations sont en voie de s’ériger en CGA à Kidal, Gao, Ségou, Koutiala, Sikasso, Koulikoro, en communes IV, et V, au marché rose du district de Bamako et au sein de la coordination des commerçants détaillants.
L’association CGA Darhat en commune V, a enregisté plus de 1.100 signature lors de son assemblée constitutive en juin 2005.
Pour adhérer au CGA, il faut payer correctement l’impôt synthétique et la patente -vignette.
Cette conditionnalité, par rapport aux bénéfices attendus du projet comme l’ont compris les commerçants détaillants, ne coûte rien.
13 juillet 2005