Samedi dernier, à l’occasion du lancement officiel du livre de Malick Coulibaly, « Les enfants du soleil de la démocratie », Cauris Editions, a organisé au Centre International de Conférence de Bamako, une conférence débat avec comme thème « la jeunesse à la quête de la justice et de la liberté ».
Pr Issiaka Bagayogo anthropologue, Sidi Diallo ancien membre de l’AEEM, Fadiby Kanté surveillant général du Lycée Fily Dabo Sissoko et ancien surveillant du Lycée de Banamba où se situe la scène du récit, Cheick Mohamed Thiam ancien membre de l’UNEEM, militants à l’avant-garde du mouvement démocratique comme l’historien Drissa Diakité, Victor Sy, Tiébilé Dramé et l’ex-ministre des Sports Moussa Balla Diakité, étaient présents.
« Les enfants du soleil de la démocratie », parle de l’agitation générale ayant secoué les écoles maliennes de 1991 jusqu’à 1997, date à laquelle s’est produite dans le petit Lycée de Banamba, la pire contestation de l’autorité des enseignants de l’établissement.
En effet, un professeur de biologie voulut organiser un cours de rattrapage, un 1er mai, jour férié. Les élèves ne comprenant pas que le professeur voulait leur venir en aide à la veille du baccalauréat, opposèrent un niet catégorique à la décision du professeur.
Le professeur, malgré le fait de n’avoir que quatre élèves dans sa classe, organisa son cours le 1er mai.
Les élèves, exigeant la reprise du cours, traînèrent l’affaire jusqu’à la direction de l’établissement.
Cependant, l’administration restant sourde face à cette exigence des élèves, ces derniers, décidèrent alors, d’aller en grève pour protester.
Les élèves ont-il abusé ou pas, telle était la question posée par les uns et les autres ?
Pour Sidy Diallo, ancien membre de l’AEEM, le geste du professeur était une pure provocation que les élèves ne pouvaient admettre.
Par contre, pour Cheick Mohamed Thiam, ancien membre de l’UNEEM, en son temps, le comportement du professeur n’aurait choqué personne, car « Il n’y avait pas de mésentente entre les élèves et les professeurs ».
Cette incompréhension, selon Fadiby Kanté surveillant du Lycée de Banamba au moment des faits, aurait pu être évitée, s’il y avait un dialogue entre les différentes parties.
Mérite de l’auteur du livre, d’avoir eu le courage d’écrire sur quelque chose qui n’est pas facile, été salué par Mr Kanté.
Durant la conférence, reproche a été fait à l’AEEM de n’avoir pas su s’adapter à l’évolution des événements.
En réponse, Sidi Diallo a reconnu que ses cadets ne devaient pas continuer à sortir pour revendiquer leurs droits.
Par rapport à la question de la manipulation des élèves et étudiants par les politiques, militants à l’avant-garde du mouvement démocratique, ont démontré que les élèves ont été loin d’être manipulés par les politiques.
15 mai 2006.