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Dans les pays en développement, les maladies parasitaires et infectieuses constituent un problème de santé publique. Pour bouter ces maladies hors du pays, le gouvernement du Mali, à travers le Ministère de la santé, sur financement de l’USAID et en collaboration avec international trachoma initiative et l’OMS, vient d’initier un projet de traitement de masse intégré des maladies tropicales négligées dont le lancement a eu lieu jeudi dernier à Moribagougou par Mme la Ministre de la santé Mme Maïga Zeinab Mint Youba.

En effet, ce projet vise à réduire les problèmes prioritaires du Mali parmi lesquels la lutte contre la maladie qui constitue une des priorités du programme de développement sanitaire et social. Ces maladies comprenant le trachome, la filariose lymphatique, l’onchocercose, la schistosomiase et les geohelminthiases, constituent un important problème de santé publique.

Selon Mme la ministre de la santé, les maladies tropicales négligées causent des infirmités, réduisent la mobilité, contribuent à la malnutrition des enfants et peuvent conduire à la cécité et à des défigurements sévères. Mme la ministre a par ailleurs attesté que ces maladies tropicales négligées affectent particulièrement les populations rurales et pauvres qui manquent d’accès à l’eau potable aux services de santé de base et aux médicaments essentiels. Les populations effectuées sont souvent confrontées à la stigmatisation et au mauvais traitement, ajoutera t-elle.

A en croire Mme Maïga Zeinab Mint Youba, ces maladies sont très répandues au Mali et des efforts ont été consentis par l’Etat et les partenaires pour lutter contre elles. Malgré leur endémicité et leur impact sur le développement socio-économique, peu d’intervention ont encore pu être développées pour lutter efficacement contre elles, a-t-elles noté.

Pour la circonstance, Mme Maïga Zeinab a salué l’initiative de l’USAID pour son appui technique et financier en vue de réduire l’impact des maladies tropicales négligées dans les nations en développement. Elle a également, au nom du Premier ministre, chef du gouvernement et au nom du président de la république chef de l’Etat, Amadou Toumani Touré, adressé ces vifs remerciements et toutes ces félicitations à tous les partenaires techniques et financiers pour cette oeuvre d’une haute portée sociale et économique à l’endroit du Mali.

Le Directeur de l’USAID/Mali, M. Alex New Ton, après avoir salué ce partenariat fructueux, a noté que les maladies parasitaires et infectieuses constituent un problème de santé publique. Parmi celles-ci, dira-t-il, le trachome est la première cause de cécité évitable au Mali. Selon M. Newton, l’onchocercose ou cécité des rivières est endémique dans 6 régions sur les 9 où vivent plus de 5 millions de personnes sur les 12 millions que compte le Mali.

Pour consolider les acquis de l’ancien programme de l’OMS, dira-t-il, il reste encore à faire par chaque pays qui avait bénéficié de ses interventions.

Quant aux bilharzioses et vers intestinaux, ils sont présents dans presque toutes les régions et frappent en moyenne 10% de la population malienne. En ce qui concerne la filariose lymphatique appelée communément dans certaines localités “sama sin ou simba “ est présent dans 8 régions sur les 9 au Mali et à des niveaux qui justifient un traitement de masse selon l’enquête nationale réalisée en 2004, a noté M. Newton.

De l’avis de M. Alex Newton, ces maladies ont des conséquences graves et invalidantes sur la santé des enfants, des femmes et des hommes et un impact négatif sur le développement au niveau de la personne, de la famille du village, de la communauté et du pays, d’où la contribution de l’USAID à réduire ces maladies et prévenir leur complication, contribuer ainsi à l’amélioration de la santé de la population malienne.

Quant au représentant de l’OMS, M. Lamine SARR, il a déploré que ces maladies touchent, en majorité, les populations démunies. Selon lui, ces traitements de masse gratuits seront un remède pour vaincre ces maladies.

Le maire de la Commune de Moribabougou a salué ce lancement dans sa commune. Il a profité de cette occasion pour demander à Mme la ministre la construction sinon la rénovation du CSCOM de Moribabougou.

Signalons que ces traitements de masse intégré seront faits sous forme de campagne et les zones ciblées sont pour le moment la région de Kayes Koulikoro, et Sikasso pour le Mali, une enveloppe de 7000 dollars est prévue pour cette lutte. La cérémonie du lancement a été sanctionnée par l’administration de la première dose d’ozithomycine pour le traitement de masse intégré des maladies tropicales négligés.

Mariétou KONATE

18 juin 2007.