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Le Mali, à l’instar des autres pays du monde, a célébré la journée mondiale de la santé. Aussi la journée du 7 avril a été marquée par le lancement de la semaine nationale de la santé et de celui du rapport mondial 2005 sur la santé.

A la cérémonie d’ouverture de la journée, le représentant résident de l’OMS au Mali Lamine Cissé Sarr a passé le message du Directeur régional de l’OMS pour l’Afrique Dr Luiz Gomez Sambo.

Ce message précise que chaque minute, une femme meurt dans le monde pour des causes liées à la grossesse qui peuvent être évitées, une femme africaine sur seize meurt en donnant la vie. Dans le monde, on enregistre 4 millions de bébés morts-nés dont la majorité survient dans la région africaine.

Le message rappelle aussi que la communauté internationale a adopté une déclaration pour son engagement à atteindre des Objectifs du millénaire pour le développement (OMD) dont deux visent à réduire la mortalité maternelle et infantile.

Le message souligne qu’il ne fait aucun doute, qu’il existe la connaissance et les compétences techniques pour répondre à plusieurs ou à tous les problèmes de santé critiques qui affectent la santé et la survie des mères des nouveau-nés et des enfants même dans les milieux défavorisés, aussi les travailleurs de la santé doivent être recyclés, motivés, retenus et déployés de manière appropriée pour servir ceux qui sont dans le besoin.

Pour Dr Luiz Gomez Sambo, dans son message, la santé de la mère, du nouveau-né et de l’enfant peut-être améliorée sans que l’on atteigne des niveaux élevés de développement économique.

Après le message du Directeur régional de l’OMS pour l’Afrique, la cérémonie a été marquée par la présentation du rapport 2005 sur la santé dans le monde par Dr Cissé Sar moye de l’OMS-Mali, qui a souligné entre autres l’évolution de la santé maternelle néonatale et infantile, des stratégies pour améliorer la situation des causes de la mortalité maternelle néonatale et infantile.

Cette présentation a été suivie par celle du Dr Mariam Conandji de la Direction nationale de la santé sur la situation de la santé, sur la mortalité maternelle néonatale et infantile.

A en croire Dr Mariam Conandji, au Mali, une femme meurt toutes les trois heures à cause des complications liées à la grossesse et à l’accouchement. Elle a par ailleurs souligné l’existence d’une volonté politique, avant de préciser que la santé de la mère et de l’enfant est une priorité du gouvernement.

Ce qui a permis d’atteindre entre autres un taux de couverture prénatale de 65%, d’accouchement assisté de 44%. Elle a aussi souligné les causes de la mortalité maternelle néonatale et infantile comme l’hémorragie, l’infection, l’hyper-tension avec comme complication l’éclampsie.

Après les deux présentations il y a eu la remise symbolique du rapport par le représentant résident de l’OMS au Mali au gouvernement à travers le ministre du développement social, de la solidarité et des personnes âgées.

Dans son discours de lancement, le ministre du développement social de la solidarité et des personnes âgées M. Djibril Tangara trouve qu’il ne peut y avoir un drame plus grand que celui d’une femme qui meurt en donnant la vie ou celui d’un enfant qui meurt prématurément faute de soins appropriés.

Pour M. le ministre ni la morale ni la science ne devraient accepter cette situation. Et pourtant, chaque année plus de 600.000 femmes meurent au cours de grossesse dans le monde, dont plus de 120.000 en Afrique de l’Ouest et du Centre.

Selon lui, le thème de la journée mondiale de la santé 2005 est incontestablement une option importante qui vise à intensifier des actions en faveur des mères et des enfants en vue d’une prise en charge efficace de tous les risques liés à leur santé et à leur bien-être.

Dado CAMARA

8 Avril 2005