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Le dernier Sommet France-Afrique a été l’occasion pour les responsables des deux continents de mettre en exergue le sort de l’Afrique face à la mondialisation. Le chef de l’Etat malien, en premier lieu, a mis l’accent sur les “progrès incontestables mais fragiles” du continent en matière de démocratie et de développement économique avant de faire remarquer que l’apport de l’Afrique ne saurait se mesurer uniquement à l’aune du ratio économique
.

Berceau de l’humanité l’Afrique peut enrichir le monde avec ses valeurs ancestrales et artisanales rappela-t-il tout en évoquant les crises auxquelles notre continent reste confronté. Il n’a pas surtout oublié de souligner le rôle de la communauté franco-africaine dans la résolution des crises en Afrique en faisant allusion au sommet de 1996 à Ouagadougou qui avait mandaté des chefs d’Etat africains pour une médiation dans la crise centrafricaine. A la suite, le président égyptien, Hosni Moubarak, a, lui aussi souligné les changements accomplis par l’Afrique ajoutant que son pays partageait les mêmes ambitions et les préoccupations du continent.

Comment dépasser les obstacles dans les négociations commerciales ? Comment résoudre le problème des subventions agricoles ? Ces questions montrent qu’il reste du chemin à faire sur le chemin des objectifs du millénaire”, a indiqué Moubarak pour qui l’Afrique a besoin de l’appui tangible des partenaires, notamment dans le cadre de l’allègement de la dette, de la lutte contre les maladies et la désertification. De plus Hosni Moubarak a lancé un appel à l’Union Européenne et au G8 pour qu’ils aident l’Afrique à conquérir sa place dans l’économie.

C’est ainsi que l’ancien Premier ministre Japonais Yachiro Mari, a réagi à l’exhortation de Moubarak en annonçant que l’actuel Chef du Gouvernement de son pays promettait d’inscrire l’Afrique dans son agenda du sommet de G8 qui se tiendra au Japon en 2008.Lors de ce sommet, le 24e du genre, Angela Merkel, quant à elle, a annoncé la tenue au second semestre de cette même année du sommet Afrique-Union européenne, sous la présidence du Portugal. Elle a ensuite assuré que l’Europe est prête à faire face à toutes ses responsabilités afin d’aider l’Afrique à relever des défis comme le SIDA, la pauvreté.

La chancelière allemande a proposé aux Africains un partenariat allant au delà de l’aide classique au développement, ce partenariat, a-t-elle expliqué, consistera à construire ensemble des institutions pour discuter de la Transparence de la gouvernance pour que l’aide arrive à ceux qui en ont vraiment besoin. Selon elle “c’est une approche nouvelle qui permettra à l’Afrique et à l’Europe d’avancer ensemble”.

L’ancien Président français a constaté l’entrée de l’humanité dans un âge où les destins des peuples sont indissociablement liés. Pour sa part, il disait également que l’avenir du monde ne peut être dissocié de celui de l’Afrique berceau de l’humanité dépositaire de trésors de sagesse et de culture. Ce continent, a-t-il ajouté, représente des blessures au flancs du monde, ce dont la communauté internationale ne peut détourner les yeux. Chirac s’est interrogé par la suite en référence au thème général du sommet de Cannes : quelle place pour l’Afrique dans la mondialisation ?

Et de répondre: “De deux choses l’une, soit la facilité du court terme et les égoïsmes l’emportent, et l’Afrique peut, une nouvelle fois, être mise au pillage, laissée pour compte de la prospérité, isolée dans ses difficultés. Ce serait un danger immense pour le monde. Soit nous relevons le défi du développement et l’Afrique prendra toute sa place dans la mondialisation pour devenir un pôle de paix et de prospérité”.

Rassemblée par Bakoroba Coulibaly

31 juillet 2007.