Trois points étaient à l’ordre du jour, à savoir l’appréciation de l’AEEM du protocole signé entre les partenaires de l’école pour une école apaisée, l’organisation des vacances citoyennes de l’AEEM et la réponse du département aux doléances de l’AEEM. Safouné Togo indiquera que l’AEEM adhère au protocole d’accord pour une école apaisée, car, soutient-il, le protocole ne remet pas en cause les textes de l’AEEM.
REPONSE DU DEPARTEMENT
C’est le vendredi dernier que le ministre de l’Education Nationale a répondu aux doléances exprimées dans le cahier de doléances de l’AEEM.
S’agissant des revendications d’ordre académique et pédagogique, il a été convenu de ce qui suit :
1) Il a été recruté 292 enseignants en 2002, 364 en 2003, 364 en 2004 et 364 prévus en 2005 pour l’enseignement secondaire. Le Ministère s’emploie à améliorer leur qualité par l’organisation de stages de perfectionnement en didactique des disciplines et en évaluation.
2) L’introduction de cours d’informatique est en projet mais il faut achever la construction et l’équipement des salles informatiques dans tous les établissements publics, trouver une solution au cas du privé où l’Etat envoie des élèves, afin que tous puissent être bénéficiaires.
Toutefois, dans le cadre de la relecture des programmes de l’enseignement secondaire général, l’informatique sera concernée ; ensuite, il faudra régler la question des enseignants.
Quant à la philosophie dans les classes de 11è, la demande n’est pas nouvelle : elle est toujours à l’étude, pour s’assurer que tous les concours soient bien perçus. Toutefois, la Direction nationale de l’enseignement secondaire général pense que l’atteinte de l’amélioration des performances des élèves passe par la maîtrise de la langue d’enseignement qui est le français. La vraie question est à ce niveau.
3) Une des exigences de la qualité de l’enseignement dans nos structures étant le contrôle adéquat des flux, une mesure relative à la non-exclusion des étudiants au niveau du second cycle (licence, maîtrise) ne pourrait que favoriser la pléthore qui doit être nécessairement combattue.
Pour ce qui est de l’accord de dérogation pour les étudiants de DEUG II ayant redoublé avec 1UV à la FLASH, après consultation du Doyen de la FLASH, il serait souhaitable de s’en tenir aux textes de création de l’Université du Mali.
Néanmoins, chaque commission de dérogation examine avec bienveillance ces cas précis. L’Accord de principe pour la révision de ce protocole d’accord est acquis.
4) Une telle mesure serait contraire aux textes de l’ENI et à nos ambitions de faire de cette école un établissement d’élite. Toutefois, un dernier traitement ayant impliqué une concertation de la Direction de l’ENI, du corps professoral de l’établissement et de la Direction nationale de l’enseignement supérieur, a été fait de la question.
Face à la pénurie d’enseignants qualifiés dans les médersa, le Ministère de l’Education Nationale a créé l’IFM Hégire de Tombouctou pour la formation initiale des Elèves Maîtres capables d’appliquer les programmes officiels.
Cette formation se fait dans deux options :
Option généraliste : Elle concerne les enseignants destinés à enseigner au 1er cycle.
Le contenu des programmes porte sur toutes les matières enseignées au 1er cycle des médersas en plus de la formation professionnelle (psychopédagogie, législation et morale professionnelle, didactique des disciplines).
Option spécialiste : Elle concerne les enseignants destinés à enseigner au second cycle. Les disciplines enseignées sont les mathématiques, la physique, la chimie.
L’Etat a en outre ouvert un département arabe au niveau de la Faculté des lettres, arts et sciences humaines. Ce département compte à la date d’aujourd’hui, 138 étudiants dont 4 filles
Plusieurs facteurs ont conduit à l’application de cette mesure, à savoir :
– l’insuffisance des capacités d’accueil des établissements publics ;
– l’insuffisance de l’enveloppe financière allouée aux frais scolaires et autres accessoires des élèves orientés dans les établissements privés.
Salifou BANGALI
11 août 2005