« Hier comme aujourd’hui, nous ne devons ni arrêter, encore moins renoncer ou baisser les bras ».
« Amis, compagnons, camarades militants,
S’il est vrai que le fleuve ne va à la mer que dans la mesure où il reste fidèle à sa source, l’Adéma ne saura prétendre reconquérir Koulouba qu’en demeurant dans le combat de ses nobles valeurs sans faillir à travers un programme volontariste largement diffusé et partagé et mis en œuvre.
Il est inadmissible que des tenants du pouvoir exécutif et du pouvoir financier prennent le parti en otage avec 79 membres (en tenant compte des responsables de femmes et des jeunes). Combien seront-ils au prochain congrès ?
Le parti a été incapable d’œuvrer pour l’unification de la grande famille, ne s’étant donné ni moyen ni volonté politique de la faire. C’est avec son ennemi que l’on fait la paix. Vous ne pouvez pas toujours plier les événements à votre profit. Le parti a certes fait une ouverture, mais pas la réconciliation.
L’Adéma originelle a toujours su tirer de ses profondeurs, lorsque le destin paraît hésiter. Or ce CE ne peut approfondir nos racines, ni nous préparer à remporter la victoire majeure en 2012, le ver étant dans le fruit.
Dois-je comprendre que les usages et les principes ne méritent le respect que lorsqu’ils servent ? Et qu’on doit s’empresser de les oublier dès qu’ils deviennent des obstacles ?
J’exige du comité exécutif une rectitude politique et morale d’autant plus indispensable que l’argent est devenu, de tout, la référence avec comme source d’acquisition rapide les postes ministériels, de directeurs d’EPA ou d’Epic dont le chemin le plus sûr est l’admission au CE.
Camarades, il urge dès lors d’agir et de réagir contre ces adémistes de photo, certes brillants devant les micros du pouvoir, dont certains, à court terme, ont accédé aux délices du pouvoir, qui, cependant regardent et regarderont ailleurs quand il s’agit de tenir le cap et ne sont et ne seront d’aucun secours pour le parti.
Les repères de la morale politique s’émoussèrent par des intrigues et arrières pensées là où doivent s’opposer une idée et une espérance. Sinon, comment comprendre l’ascension fulgurante de certains dont le mérite est de siéger au gouvernement ou responsable de structures financièrement rentables .
L’ascension des Adémistes pur jus comme Ousmane y, Oumar Ag Ibrahim s’explique par la qualité de leur travail, leur clarté d’esprit, leur sens de la synthèse et surtout de leur connaissance du milieu politique, susceptibles d’apporter des retombées positives au parti.
Celle des ministres (oubliant qu’ils sont en mission resteront-ils 1er, 2e, 3e vice-présidents le jour où ils seront débarqués ? Ha pouvoir exécutif et financier déterminatif de notre rang au sein du parti) de Me Drissa Traoré et bien d’autres est fortement contestable avec leur incartade politique puisse apporter un nouveau souffle au parti n’étant ni hommes d’Etat ni hommes d’union en manque cruellement.
Le gouvernement par le manque de leadership, est devenu aphone, inaudible et impuissant, c’est-à-dire ni concis, ni clair encore moins concret. Le gouvernement ne doit pas seulement faire, mais faire savoir ce que l’on fait. Les recommandations du Forum sur l’école ne sont que du réchauffé ; l’école ne retrouvera son lustre d’antan que lorsque la fonction enseignante sera considérée comme un sacerdoce et placée au-dessus des contingences politiques et économiques. Point barre.
Il existe évidemment un dissentiment sérieux entre vous et le peuple du fait de la conduite d’amateur du gouvernement dont des mesures sont autant contestables qu’inaudibles. Il est illusoire de croire que l’actuelle équipe gouvernementale avec Modibo Sidibé peut traduire en acte les bonnes dispositions du PDES.
En fait, Modibo s’occupe toujours de l’immédiat et saute tout de suite sur ce qui brille, s’il ne considère pas que le bon hivernage est son fait ; lui qui ne sait pas désherber. La République n’a jamais connu un Premier ministre aussi carant que Modibo dont la conjoncture internationale ne saurait cacher les limites de ses capacités à diriger un gouvernement. Ce poste requiert une certaine habileté, une intelligence et de la persévérance. Il doit imprimer le rythme à l’action gouvernementale, donner la cadence à son action. Fasse Allah qu’on n’en connaisse plus jusqu’à la fin des temps !
M. le président, vous trébuchez sur l’incompétence de ce Premier ministre. Au moment où les budgets des donateurs subissent des fortes pressions (récession oblige, l’aide publique, les subventions et les investissements en souffriront), le voilà qu’il vous fait croire à une forte croissance en 2009 en lieu et place d’un budget adapté, il vous fait proposer un budget décalé des réalités de la fièvre économique et financière mondiale dont les conséquences sont incommensurables sur le climat socioéconomique des grandes puissances dont l’aide nous est indispensable à moins qu’il ne dispose d’une baguette magique pour nous en soustraire.
Tout laisse à croire qu’il ne voit pas venir les séquelles de la crise que le monde connaît ou qu’il ne refuse de l’admettre. Tel Gribouille en train de se protéger de la pluie en se jetant dans la rivière, votre couple au sommet de l’Etat est un mariage n’aspirant qu’au divorce. Le maintien de cet homme signifie le plus insolent des pieds de nez à notre démocratie encore jeune.
Un des traits remarquables et rarement évoqués de votre personnalité est votre haute conscience professionnelle de la fonction présidentielle, l’important est de faire tout ce qui dépend de vous pour atténuer les souffrances de votre peuple par la nomination enfin d’un homme ou d’une femme qui maîtrise toutes les lignes de votre prestigieux programme.
Nous ne sommes pas sur le terrain de l’humanité où vous êtes inégalable M. le président. Faites renaître l’espoir en nommant quelqu’un qui fera les choses, quelqu’un de structuré et mieux préparé ».
Oumar Barou Sacko dit Adéma Barou
19 Novembre 2008