La prudence prévalait vendredi au lendemain de la conclusion d’un accord de gouvernement d’union au Zimbabwe entre le président Mugabe, qui exerce un pouvoir sans partage depuis 1980, et son opposant politique Morgan Tsvangirai. Après des semaines d’âpres négociations que l’intransigeance des protagonistes a souvent conduites au bord de l’échec, le président sud-africain Mbeki, médiateur de l’Afrique australe dans la crise, a pu annoncer jeudi soir « un accord sur tous les points de discussions« . Mais il n’a rien révélé de la forme de partage du pouvoir au sein de l’exécutif, clé de la crédibilité de l’accord, dont dépendra l’aide internationale massive désespérément attendue. « C’est le résultat de 2 mois d’un minutieux travail et je dois dire que je suis heureux. Cependant, le vrai travail vient juste de commencer« , a déclaré le principal négociateur de la Zanu-PF. Les détails n’en seront annoncés que lundi, lors d’une cérémonie officielle de signature à laquelle doivent assister nombre de dirigeants africains, a indiqué M. Mbeki.