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Si l’absentéïsme est un phénomène vulgaire très répandu dans l’administration malienne et contre lequel aucune mesure n’est prise par les supérieurs hiérarchiques. Le refus de dispenser les cours dans nos différentes facultés s’est devenu le comportement quotidien des enseignants de notre université.

Si à la Faculté de Médecine, de Pharmacie et d’Odonto-Stomatologie (FMPOS), à la Faculté des Sciences et Techniques (FAST), à la Faculté des Lettres, Langues, Arts et Sciences Humaines (FLASH), les enseignants connaissent et respectent leur éthique et déontologie, par contre à la Faculté des Sciences Juridiques et Politiques (FSJP) et la Faculté des Sciences Economiques et de Gestion (FSEG). Ces droits et devoirs de l’enseignement sont foulés aux pieds.

Où est la culture de l’excellence ?

Il faut dire qu’au moment où tout le peuple malien souhaite aller vers un forum national sur l’éducation dans l’objectif de soigner les maux qui ont terni l’image de notre école en vue de trouver des solutions concertées et définies par tous pour rendre notre système éducatif plus performant. La finalité est de cultiver l’excellence dans nos établissements scolaires et universitaires.

Par contre, on se rend compte de plus en plus que certains enseignants, par inconscience ou insouciance de cette perspective d’avenir pour notre école, continuent à chômer les cours magistraux qu’ils sont autorisés à dispenser. Il faut dire que ce phénomène d’absentéïsme des enseignants est devenu un comportement impropre de tous les jours à la Faculté des Sciences Juridiques et Politiques (FSJP) par rapport à la Faculté des Sciences Economiques et de Gestion (FSEG).

FSJP

Malgré la politique de redynamisation et de refondation entreprise par le Doyen Harouna Dembélé et son équipe, certains enseignants sont moins intéressés par les cours magistraux, encore moins par les heures supplémentaires. Pourtant, chaque fin de mois, tous ces enseignants reçoivent convenablement leur salaire sans un centime de moins.

En dehors même de ce salaire, imaginer, l’Etat débloque chaque année en terme d’heures supplémentaires accordées à certains d’entre eux plus de 450 000 F CFA chacun, équivalent de plusieurs millions de nos francs. Mais comment comprendre qu’un père de famille accepte de l’argent d’un travail qu’il n’a pas effectué ?

En effet, il y a bientôt plus de cinq mois que la 1ère Année FSJP est rentrée. Après seulement un mois, le professeur de la matière “Institution Judiciaire” du groupe A de la 1ère Année n’est plus revue par les étudiants.

La même chose pour le groupe A de la 2ème Année de la matière nommée “Finances Publiques” sont quelques exemples parmi tant d’autres.

Pourtant, le chef de la Direction des Etudes et de Recherche DER Ibrahima Sissaye signalait avoir pris des mêmes nécessaires pour réprimander tous les enseignants qui ne respecteront pas les cours magistraux.

On se rend compte que les enseignants s’en fichent pas mal de cette mesure . Aujourd’hui, les étudiants sont très inquiets pour ces matières pendant les devoirs et examens à venir. Ainsi, le doyen est interpellé de même que son chef de DER pour ce comportement affreux des enseignants.


FSEG

On peut affirmer que la scission des deux Facultés a été une bonne chose pour la Faculté des Sciences Economiques et de Gestion (FSEG). Parce que l’année universitaire 2007-2008 a, malgré quelques cas d’absentéïsme des professeurs observés par les étudiants, les cours se sont déroulés normalement. Les épreuves des grands devoirs ont commencé depuis le lundi 8 septembre dernier et les examens de fin d’année sont prévus pour ce 14 septembre.


Ce qu’il faut retenir

En conclusion, on peut affirmer que la recrudescence du chômage des cours par des enseignants dans nos facultés est devenu un facteur contribuant à la baisse du niveau de nos étudiants. Parce que les cours ne sont plus dispensés comme ça se doit. Souvent par incompétence ou par manque d’aptitude professionnelle et pédagogique, les enseignants imposent la vente des brochures aux étudiants.

Ou encore, ils abandonnent les cours magistraux au profit des cours privés. Pourtant, toutes ces pratiques sont interdites et condamnables par les textes universitaires.

A la FSJP, plus particulièrement, il est nécessaire aujourd’hui que le Rectorat aide le Doyen Harouna Dembélé à mettre cette école sur les rails par la discipline, le travail, le suivi-évaluation de la bonne moralité des enseignants et surtout le respect des textes pour une meilleure formation des étudiants.

Hady BARRY