NAISSANCE ET ENFANCE DE L’ENVOYE DE DIEU
Seigneur Mohamed (qu’Allah répande sur lui les bénédiction et lui accorde le salut) naquit quelques instants avant le lever l’Etoile du matin, un lundi, le douzième jour le mois de Rabia et Aouel, en l’Année de l’Eléphant, le 29 août 570 de l’ère chrétienne (en 569, selon le Pr Hamidallah), à la Mecque dans la famille régnante des Qoraich.
Sa mère Amina, mourut quand il avait 6 ans. Il passa son enfance à la campagne, dans le Badi des Bani Saad, où son corps se fortifia à l’air pur et où, surtout, il fut élevé au contact de la langue arabe pure. A 13 ans, il fait son premier voyage en Syrie avec son oncle Abu Thaleb qui l’a adopté. C’est lors de ce voyage qu’il rencontre le moine chrétien Bahira qui reconnaît en lui le futur Prophète.
Lors de son deuxième voyage en Syrie, 12 ans plus tard, il est l’employé de Khadidia ben Khouiled, qui sera son épouse en 595.
Prise de conscience religieuse : vers 35 ans
Il n’adorait pas les idoles, mais vénérait la Kaaba antique centre religieux des Arabes. LA REVELATION. Dans une paroi de granit rouge du Djebel Nourr ou Montagne de la Lumière, situé à 3 milles environ de la Mecque, sur la grande route d’Arafa, se trouve la grotte de Hira. Mohamed l’avait choisie pour s’y retirer chaque année, durant un mois, en y observant jour et nuit, la plus absolue des retraites. Si, par hasard, ses provisions étaient épuisées, se trouvant dans l’obligation d’aller en chercher de nouvelles, il revenait immédiatement après, car toute interruption dans le cours de ses extatiques méditations lui était une souffrance.
Il avait atteint la 40e année de son âge, et, depuis 15 ans, dans une anxieuse adoration, il s’efforçait de dégager la religion hanif, c’est -à-dire la religion monothéiste de son ancêtre Abraham, des grossières altérations que lui avaient fait subir ses concitoyens, lorsque, une nuit, la 25e, la 27e ou la 29e du mois de Ramadan (15-17 ou 19 janvier 611) se produisit l’Evénement inoubliable par lequel le Miséricordieux témoigna de sa générosité à ses créatures en faisant descendre Sa Révélation sur la terre avec les premiers versets du Coran, par la bouche de Son envoyé, l’ange Djibril (Gabriel) : « Lis, au nom de ton Seigneur qui a tout crée qui a créé l’homme d’un grumeau de sang.
Lis, et ton Seigneur est le plus généreux lui qui a enseigné l’usage du Calame qui a enseigné à l’homme ce qu’il ne connaissait pas ! » (Sourate 96, versets 1 à 5).
De ce jour, les versets du Coran descendront, par sa bouche, sourate après sourate, pendant une période de 23 années, le reste de sa vie, afin de le guider dans tous ses actes, de fixer les lois sur la Religion et d’organiser le triomphe de l’Islam.
« A la différence du Christianisme, l’Islam, religion de l’évidence et de la certitude, n’a jamais attaché d’importance essentielle aux miracles. Assurément, la tradition rapporte que Mohamed en accomplit de nombreux, mais il n’y a aucune nécessité d’y ajouter foi pour croire qu’il était vraiment le messager de Dieu investi de la dernière mission prophétique », écrit Roger du Pasquier dans « Découverte de l’islam ».
Le miracle central de l’Islam, poursuit-il, a été et demeure la révélation du Coran. D’accord en cela avec les biographes du Prophète E. Dinet et El Hadj Ben Ibrahim qui écrivent : « De tous les Prophètes fondateurs de religion, Mohamed est le seul qui, comptant uniquement sur l’évidence de sa mission et sur l’éloquence divine du Coran, put dédaigner le secours des miracles et réaliser ainsi le plus grand de tous, celui que Renan, oubliant l’exemple du Prophète, déclarait de toute impossibilité : « le plus grand des miracles, a-t-il dit en parlant de Jérus, eût été qu’il n’en fît pas ; jamais les lois de l’histoire et de la psychologie populaire n’eussent subi une plus forte dérogation. »
MISSION
Le Prophète commença par répandre son message secrètement parmi ses amis intimes, puis parmi sa tribu et ensuite publiquement dans la ville de la Mecque et alentours. Il importera peut-être de noter ici, à l’attention de ceux qui portent certains préjugés envers l’Islam, que les premiers croyants après le Prophète furent une femme (Khadidia) et un enfant (Ali, qui avait 8 ans).
Il décida ensuite que le développement total de l’homme serait mieux atteint si l’on coordonnait la religion et la politique, comme deux éléments d’un tout. Pour la ville de Médine qu’il gagna en 622 (Hégire, marquant le début du calendrier musulman), et où habitaient Musulmans, Juifs, Chrétiens et autres, le Prophète (SAW) rédigea une constitution, la première constitution écrite dans le monde
INTOLERANCE ANTIISLAMIQUE
Les Païens de la Mecque tentèrent, en vain, d’éliminer le Prophète (SAW).
Le prêtre « autocrator » de Byzance qui embrassa l’Islam, fut lynché par la foule ; le Préfet de Ma’ an, pour avoir fait la même chose, fut mis mis à mort par l’Empereur. Un ambassadeur musulman fut assassiné en Palestine -Syrie.
BILAN DES GUERRES DE JIHAD DU PROPHETE (SAW)
Le Jihad est la guerre défensive des musulmans contre les agresseurs. Chez les non-musulmans : environ 250 tués, encore moins chez les musulmans, le tout sur une période de 10 ans.
LES MARIAGES DU PROPHETE (SAW)
Le Prophète a pratiqué la polygamie sans restriction, à l’instar de tous les prophètes qui l’ont précédé. L’Islam est la seule religion au monde à avoir limité le nombre d’épouses à 4 au maximum. Les mariages du Prophète (sur 23 célébrés, 9 consommés) avaient surtout un but politique : augmenter le nombre des tribus alliées à l’Islam, dont le chef avait une autorité incontestable.
Quand le Prophète mourut en 632 à Médine, toute l’Arabie était islamisée.
Ibrahima KOITA
20 avril 2005