Aux dires du Directeur Régional du Tourisme-District de Bamako DRT/DB M. Mahamadou Kéïta, le contrôle ayant conduit à la fermeture de certains bars en août et septembre derniers, était une opération conjointe avec la Brigade des Moeurs.
L’opération qui s’est déroulée sans incidents, a été totalement initiée et financée par l’OMATHO. La Brigade des Moeurs a été sollicitée pour assurer la sécurité. D’après M. Kéïta, 78 établissements ont fait l’objet de contrôle à l’époque. Il s’agissait d’une vérification par rapport aux autorisations administratives municipales et l’agrément touristique. Il y a des règles de la profession aussi à respecter comme la sécurité, l’hygiène, la propreté, la qualité du service rendu au public.
En plus de ces points, il faut citer celui relatif au bon voisinage. « Il ne faut pas faire de l’animation à nuire aux voisins » a laissé entendre le Directeur régional du tourisme/District de Bamako. D’après lui, l’activité principale d’une auberge, c’est la restauration et le bar. Elle doit normalement être située hors de l’agglomération. L’hébergement, à ce niveau, n’est qu’un service secondaire.
Le constat, après le contrôle, a été que dans les bars, auberges et autres endroits de rencontre il y a des chambres de passe. C’est pour cette raison que la décision de fermeture a été prise en août, septembre 2005. Des promoteurs et propriétaires de bars qui ont compris et déposé des dossiers en bonne et due forme, ont été autorisés à rouvrir. Ceux accusés de nuisance au voisinage, ont été convoqués. Les raisons leur ont été signalées. Le département chargé du tourisme les a mis en garde. Ils ont pris des engagements par rapport au respect des règles. Autorisation a été donnée par la suite de rouvrir. Quant aux auberges, tous les agréments les concernant ont été annulés.
Deux possibilités de rouvrir s’offrent aux promoteurs : soit l’établissement devient bar-restaurant et ferme les chambres de passe ou arrête leur exploitation, ou bien les promoteurs peuvent entreprendre des travaux de mise à niveau pour faire des hôtels une étoile. Des engagements écrits et signés sont exigés dans tous les cas. Les propriétaires et promoteurs ont cherché des autorisations.
La Direction Régionale du Tourisme du District de Bamako DRT/DB a donné un délai de trois mois. A l’expiration du délai, une autre opération de suivi doit être entreprise pour se mettre à l’évidence que les engagements pris ont été respectés.
En cas de retard dans la réalisation des travaux de mise à niveau, un délai supplémentaire peut être donné aux patrons d’établissements. A la fin, les autorités compétentes en la matière passent à la vérification. Les équipes de la DRT/DB sont toujours sur le terrain, d’après M. Mahamadou Kéïta. Si on constate que les engagements n’ont pas été respectés, on procède à la fermeture définitive du local.
Sur 78 établissements, une cinquantaine ont rouvert sans conditions. Sur le terrain, il y a certes des Chinois qui opèrent. Il y a aussi des Togolais, des Ghanéens, etc. Mais les propriétaires des immeubles qui abritent ces bars, auberges et autres hôtels sont des Maliens. Ce qui est plus important pour eux, c’est le loyer à la fin du mois.
C’est pourquoi d’ailleurs, à chaque fois que la DRT/DB procède à la fermeture d’un établissement, ce sont des personnalités haut placées du pays qui entreprennent des médiations pour la rouverture.
KONATE Goudia
31 janvier 2006.