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Nous devons nous en inspirer pour corriger les erreurs commises par les techniciens dans la définition des visages urbains de nos villes hérités du colon.
En effet, l’environnement malien comporte des richesses inestimables. Et c’est bien avec des richesses qu’on crée d’autres richesses non?
Quelles richesses les maliens ont de plus que les canadiens ou les français n’ont pas? Celles de l’histoire et d’une culture vivante : le patrimoine culturel malien est impressionnant.
Le monde entier célèbre tous les 27 septembre la journée internationale du tourisme. Le tourisme dont on souligne, entre autres, ses vertus économiques. Alors ! Voilà une combinaison gagnante: richesses patrimoniales et tourisme.
Le Mali est probablement à l’Afrique de l’ouest ce que l’Egypte est à l’Afrique du nord-est, une mine de patrimoine historique.
Alors pourquoi n’y a-t-il pas autant de visiteurs a Bamako qu’au Caire, sans chauvinisme ou exagération? Je ne sais pas.
Ce que je constate cependant, c’est que le patrimoine architectural malien est en grand danger et qu’il disparaîtra progressivement et rapidement si les maliens ne prennent pas conscience de l’importance de cet état de fait
Pour éclairer votre lanterne, la prochaine au programme est l’ex immeuble Sory Konandji encore connu sous le nom de l’ex IPGP.
La situation économique a causé la négligence dans l’entretien de plusieurs monuments historiques du Mali. Cette négligence les affaiblis et les rends vulnérables aux assauts des intempéries.
Chaque jour, un mur s’effondre, un toit s’écroule, un bâtiment est agressé quelque part au pays de l’hippopotame… La sauvegarde de notre riche patrimoine dispersé à travers le pays est devenue une urgence.
Si nous souhaitons un meilleur sort à notre patrimoine que celui réservé au Marché Rose de Bamako, incendié en août 1993 par manque d’entretien et négligence et repris (mais de quelle façon) depuis heureusement grâce à la coopération française.
J’invite, sans aucune prétention, les autorités concernées et le peuple à collaborer dans une action volontaire et concertée de sauvetage. Sinon, quand nous serions vieux, nos enfants nous compareront-ils à une bibliothèque ou au voleur qui leur aura dérobé ses richesses?
21/03/2005.
Cheich Abd El Kader Fofana, architecte
– abdelkader@afribone.net.ml