Les partis opposés au coup d’Etat du 6 août en Mauritanie ainsi que plusieurs organisations de défense des droits de l’Homme ont fait monter la pression lundi, en exigeant des « sanctions immédiates » à l’encontre de la junte au pouvoir. Dans le même temps, une délégation de la junte était attendue à Addis Abeba pour des entretiens avec des responsables de l’Union africaine, quelques heures seulement avant l’expiration lundi à minuit de l’ultimatum de l’UA en vue d’un « retour à l’ordre constitutionnel ». L’UA avait également évoqué « les risques de sanctions et d’isolement » encourus par les putschistes s’ils ne satisfaisaient pas à cette « exigence ». Un porte-parole de parlementaires pro-putsch, Sidi Mohamed Ould Maham, interrogé par l’AFP, a relativisé lundi la portée de l’ultimatum, en estimant que « ce style » de pression « ne fait peur à personne » et « n’a jamais réglé aucun problème ». Omar Ould Yali, président en exercice du Front national de défense de la démocratie a lancé un avertissement à l’encontre des putschistes : « nous les mettons en garde de ne pas mettre le feu à la Mauritanie ». (AFP)