A deux jours du référendum constitutionnel de dimanche 31 octobre 2010 au Niger, Niamey continue à vivre à son rythme. Pas de banderoles ni d’affiches sur le référendum. Pourtant les habitants se préparent à aller voter : « Je vais voter oui, parce qu’on est fier de notre pays. » « Parce que nous voulons un retour rapide de la démocratie. Voilà pourquoi, s’il plaît à Dieu, nous sortirons massivement dimanche pour aller voter. »A demi-mot, pour certains il est grand temps que la constitution soit adoptée pour que la transition se poursuive plus sereinement. Si beaucoup avouent ne pas avoir lu le texte constitutionnel, ils sont nombreux, comme ce fonctionnaire, à avoir suivi avec intérêt les débats du conseil consultatif national, retransmis en direct sur les médias locaux ces derniers mois.
« La nouveauté, c’est la réaffirmation du principe de la séparation des pouvoirs et ensuite la limitation des mandats. Dans des pays comme le nôtre, ce sont des choses qu’il faut maintenir dans une constitution. C’est avec plaisir et joie que j’irai voter oui, en même temps que ma famille, pour le référendum de la VIIe République. »Restent les malchanceux, ceux qui attendent toujours leur carte d’électeur. Sur le campus de l’université, ils sont nombreux à s’en plaindre. A la Ceni, on se veut rassurant. Les cartes d’électeurs seront distribuées jusqu’au dernier moment, à l’extérieur des bureaux de vote.RFI.FR.