Partager

Obus tirés à l’aveuglette qui s’écrasent sur des maisons, duels d’artillerie dans les rues: la population de Mogadiscio a une nouvelle fois été la seule victime de combats qui ont ensanglanté dans la nuit de mardi à mercredi la capitale somalienne faisant au moins 13 morts. « C’était horrible », a raconté Fartun dont la sœur a été tuée alors qu’elle fuyait les bombardements: « on est sorties de notre maison pour se réfugier dans un immeuble en béton mais malheureusement cela ne l’a pas sauvée. Elle a été déchiquetée par un obus, avec cinq autres personnes », dont une fillette. L’hôpital Madina a reçu pendant la nuit une trentaine de blessés, ont indiqué des sources médicales. Les combats ont opposé les troupes de la force de la paix de l’Union africaine (UA) en Somalie (Amisom), qui a engagé des chars dans la bataille de rue, aux insurgés menés par des islamistes. Ces insurgés ont juré de chasser de Mogadiscio les forces du gouvernement de transition et leurs alliés éthiopiens et refusent toute présence militaire étrangère dans le pays, livré au chaos depuis le début d’une guerre civile en 1991.