Avec les différentes structures de la Police Nationale, notamment les Commissariats, la Compagnie de la Circulation Routière, la police est aujourd’hui minée par plusieurs maux qui provoquent de l’inquiétude au sein de la population civile dont la police doit assurer la sécurité ainsi que celle de ses biens. Parmi toutes ces structures de la police, le Groupement Mobile de Sécurité (GMS) est le plus craint de la population, à travers ses différentes interventions pour rétablir l’ordre public et beaucoup de leaders syndicaux, et dirigeants de l’AEEM sont mieux placés pour le confirmer.
DES COUACS
Avec les recrutements réguliers, les policiers sont nombreux. Cela est une opportunité qui semble être malheureusement mal gérée. Puisqu’il arrive souvent qu’on vous raconte des situations difficiles à comprendre. C’est le cas d’un jeune qui a eu maille à partir avec deux agents en uniforme. Etait-ce réellement des policiers? En tout cas, leur rencontre a mal fini, puisqu’il a été dépouillé de l’argent qu’il avait sur lui. Habitant de la Commune VI, selon son témoignage, il a été interpellé un soir de décembre 2006 : “C’était aux environs de 23 heures et j’avais toutes mes pièces d’identité en règle, mais, quand ils m’ont vu, ils m’ont soumis à une fouille corporelle. Ils étaient deux agents en uniforme; ensuite ils m’ont dépouillé de la somme de 3000 FCFA que j’avais sur moi ainsi que de mon téléphone portable”.
La question que nous nous sommes posée était de savoir si ces deux agents étaient réellement de la Police Nationale. Avec l’arrivée du nouveau Directeur Général de la Police Nationale, M. Yacouba Diallo, il s’est attelé à donner une nouvelle image de la police, notamment un nouveau look, les équipements, des missions spécifiques à toutes les unités de la police pour assurer efficacement la sécurité des personnes et des biens.
LES NOUVELLES DISPOSITIONS POUR PLUS D’EFFICACITE
C’est avec ces nouvelles dispositions que nous assistons à l’arrestation des plus grands bandits de l’Afrique de l’Ouest dans notre pays par notre police. Le colonel Diallo parle : “Depuis mon investiture ici au poste de Directeur général de la Police National, nous avons oeuvré dans le sens de la marche efficace de la police pour venir à bout de toutes nos missions. La police, avec tous les recrutements, compte à son sein des milliers d’agents, et on ne peut pas voir tout le monde à la fois. Notre politique est d’encourager les méritants en leur décernant des médailles, nous sanctionnerons aussi des cas d’indiscipline dans le service. Notre politique, c’est une politique plus efficace et plus proche des populations”.
En considérant ces propos du Directeur Général de la Police, nous constatons qu’il y a une volonté réelle de travailler dans le sens de l’amélioration des conditions de travail des policiers, en vue d’avoir plus de résultats sur le terrain, particulièrement dans la circulation routière. Un agent de la circulation routière a dit : “Nous savons tous qu’il y a de la corruption et le racket au sein de la police, puisque avec le recrutement massif, le chômage, les jeunes gens cherchent un endroit, une garantie pour avoir la survie et quand ils sont embauchés, certains s’adonnent à la recherche prématurée de la fortune et oublient le serment qu’ils ont prêté de servir le pays. Très généralement, c’est des jeunes délinquants des écoles, des quartiers périphériques qui s’adonnent à ces pratiques nuisent à l’image de tous les policiers”.
Aujourd’hui, le racket et la corruption dans la circulation et dans les bureaux ne sont plus des choses surprenantes, au contraire, celui qui ne le fait pas est indexé et considéré comme quelqu’un qui veut se faire voir. En tout cas, si rien n’est fait, la police nationale s’éloigne de plus en plus de sa population.
Moussa KONDO (Stagiaire)
31 janvier 2007.
