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A Luanda, la capitale angolaise, une manifestation de jeunes a été violemment dispersée par la police, le lundi 27 mai 2013. Ces jeunes dénonçaient la disparition depuis un an de deux d’entre eux, Kamulingue et Cassule, alors qu’ils tentaient d’organiser un rassemblement. En effet, ils font partie de ces militants qui ont lancé les premières manifestations dans le pays en mars 2011 pour demander plus de démocratie et exiger le départ du président Dos Santos au pouvoir depuis 33 ans. Le 30 mars, déjà, la police avait empêché un premier rassemblement. Cela devait être une veillée pacifique en l’honneur des deux disparus. Mais l’événement a tout de suite tourné à la manifestation. Ils étaient une vingtaine lundi, rassemblés place de l’Indépendance, lieu symbolique du centre-ville. Leur objectif : dénoncer le silence du pouvoir sur cette disparition. Même peu nombreux, les jeunes ont réussi à attirer l’attention. Slogans scandés à tue-tête, circulation interrompue, attroupement de centaines de passants : la police a fini par intervenir, avec des chevaux et des chiens, chassant violemment les manifestants et fait nouveau, cela a provoqué la colère de la population. Car au-delà des deux disparitions, le rassemblement était l’occasion de défendre le droit de manifester et la démocratie. Ainsi que l’accès à de meilleures conditions de vie : l’eau, l’électricité, la santé, l’éducation. RFI