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Entrée en exploitation en juin 2005, la mine de Loulo a coulé son premier lingot d’or depuis le 27 septembre 2005. Il est établi que la mine a une classe mondiale. Loulo a commencé la commercialisation qui s’avère très satisfaisante.

C’est donc une Somilo et son Directeur général Amadou Konta ainsi que le directeur général de Randgold Mark Bristow et son président du Conseil d’administration Philip Lietard, une équipe satisfaite qui a invité à Loulo le chef de l’Etat, les ministres et les élus locaux à venir fêter ce samedi 12 novembre, un fruit de leur ambition et de leur engagement communs.

Les populations de Loulo et de la commune de Sitakili étaient venues nombreuses pour fêter l’espoir. L’espoir d’avoir des emplois pour leurs enfants, de voir surgir des centres de santé, des écoles, des forages, des routes, bref, une amélioration qualitative de leurs revenus et de leur cadre de vie. La mine de Loulo représente 20 % des actions de l’Etat et 80% de Rangold Ressources limited. Elle est située dans l’Ouest du Mali, adjacente au fleuve Falemé qui sert de frontière avec le Sénégal.

Elle est située à 350 km à l’Ouest de Bamako, 250 km au Sud de Kayes et 35 km au Nord Ouest de Kéniéba, chef lieu de cercle. La zone minière de Loulo fait partie de la commune rurale de Sitakili. La mine se situe dans un corridor géologique où on retrouve Sadiola, Yatéla, une zone riche en minerai.

Disposant d’une superficie de 372 km 2, la mine a focalisé ses travaux dans un rayon de 10 km 2 et traite 7000 tonnes de minerai par jour. La teneur est de 4 g par tonne. La réserve en minerai est de 7,45 millions de tonnes.

Aujourd’hui, plus de 700 000 tonnes de minerai déjà extraits sont stockées. Les études de faisabilité ont abouti à la possibilité de l’exploitation souterraine à Loulo. Actuellement les sondages se poursuivent à une profondeur de 1000 mètres.

En prélude à l’inauguration, une soirée récréative a été organisée dans la nuit du vendredi au samedi, animée par le chanteur Abdoulaye Diabaté et son groupe. En cette occasion, le Directeur général Amadou Konta a révélé que la mine de Loulo est l’une des premières découvertes au Mali, depuis 1981.

Pour développer cette mine 79 milliards de F Cfa ont été investis par Randgold. Africaniste, Mark Bristow, le Directeur général de Randgold Ressources Limited dira que cette société est africaine et non Sud africaine. Elle est bâtie avec des ressources africaines auxquelles se joignent les ressources du Nord pour la prospérité de tous. Les recherches ont permis de découvrir le site de Yaléa.

Ce samedi matin à l’Est de la direction de Somilo, une cérémonie grandiose inaugurale fut organisée où les groupes folkloriques locales rivalisaient d’ardeur. Le cœur de l’or Aux autorités maliennes s’étaient joints le ministre sénégalais des Mines, des représentants du ministre des Mines, du Ghana, du Bénin, de l’Afrique du Sud et de la Côte d’Ivoire.

«L’or doit avoir un coeur, celui de la solidarité et du partage», a lancé le Président de la République Amadou Toumani Touré. Il a invité les autorités de la mine à établir un parfait et solide partenariat avec les Communautés locales.

Le président de la République a rappelé sa proposition faite au gouvernement, selon laquelle 10 % des recettes de l’or devront être distribués au bénéfice de l’ensemble des populations. ATT s’est réjouit du fait que sur les 1100 employés de la mine 250 soient maliens.

Et pour la première fois, un Malien a été porté à la tête d’une mine au Mali, en la personne de Amadou Konta, DG de la Somilo. Mine de classe mondiale

En soulignant que la mine de Loulo est l’une des plus grandes et des plus prometteuses de l’Afrique de l’Ouest, le ministre des Mines, de l’Energie et de l’Eau, Ahmed Diane Séméga a fermement recommandé le respect de l’Environnement par la société minière.

Selon le ministre Loulo représente un résultat de la politique de ATT dans le domaine de l’exploitation minière. «Loulo, ce fleuron de l’industrie minière à la réalisation duquel tout serviteur de l’Etat peut se féliciter d’avoir participé.

Nous le devons au soutien constant à la sollicitude sans limite découlant de la vision du Président de la République pour le Mali», a poursuivi Ahmed Diane Séméga.

Le ministre a précisé que le patriotisme et l’engagement de Mamadou Samaké (Directeur général de Randgold Ressources Mali) ont fait de Randgold une société patriotique engagée vers la construction nationale.

Pour l’accroissement des revenus des populations, Ahmed Diane Séméga a insisté sur le développement du petit artisanat minier dont dépendent de nombreuses familles.

Pour le Directeur général de Randgold, Mark Bristow, après avoir développé la mine de Morila qui a une classe mondiale, il s’agit aujourd’hui de faire la même chose à Loulo.

Notre foi dans ce pays a été justifiée par les résultats de Morila ”, a signalé Mark Bristow. Si techniquement la mine était facile à exploiter, le financement des bailleurs n’était pas évident.

Conçue comme une mine à ciel ouvert, les études à Loulo sont favorables à une exploitation souterraine qui permettra de prolonger la durée de vie de la mine. Cela nécessitera un investissement supplémentaire de 100 millions de dollars.

Mark Bristow s’est étendu sur l’importance de la mine de Loulo comme projet. Quant à Philip Lietard, il a souligné que le Mali est une destination sûre pour les capitaux étrangers parce qu’il remplit trois conditions pour attirer l’investissement étranger.

Il s’agit, premièrement d’un régime politique, juridique et fiscal stable et attrayant. Deuxièmement d’une histoire qui démontre une volonté et une capacité à accueillir et à travailler avec les investisseurs étrangers.

Et troisièmement, une infrastructure adéquate pour soutenir la croissance. Le Mali a travaillé dur pour remplir ces trois conditions et être un partenaire fiable respectueux de ses contrats et accueillant pour les investisseurs étrangers, conclut Philip Lietard.

Il nourrit l’intention de bâtir Loulo à l’image de Johannesburg, une ville faite sur des mines qui est aujourd’hui un centre économique. Il s’agira d’abord de développer les communautés riveraines par des activités durables.

Le maire de Sitakily, Alfousseni Sissoko, il a demandé le recrutement des ressortissants de sa localité, la construction de centre de santé, d’écoles, de forages, des routes. Il a demandé l’extension de l’énergie de Manantali et la téléphonie mobile à Sitakili.

A ces revendications légitimes, le Président ATT a répondu que le dossier de la plupart d’entre elles est déjà ficelé et en bonne voie .

Boukary Daou

14 novembre 2005.