De plus en plus des cas de méningite défraient le quotidien des Maliens. Du 27 mars au 2 avril plus de 98 cas de méningite ont été détectés dont 9 décès au Mali.
A cet effet, c’est la région de Sikasso qui a enregistré le plus de cas (77) avec 9 morts, suivie du district de Bamako (12 cas) la région de Mopti (4 cas), Ségou (3 cas) et Koulikoro (1 cas).
Dr Sory Ibrahima Bamba, responsable de la division Prévention et lutte contre la maladie à la direction nationale de la Santé, dira que la méningite est un processus inflammatoire, d’origine généralement infectieuse, atteignant les méninges, c’est à dire l’ensemble des formations recouvrant l’encéphale et la moelle épinière.
Le plus fréquent est le méningocoque qui, généralement, donne l’épidémie de méningite dans les pays africains. Il peut avoir une origine soit virale soit bactérienne. La méningite virale est une forme relativement bénigne et les patients guérissent en général spontanément.
En revanche, la méningite bactérienne est une infection grave qui touche essentiellement les enfants et les jeunes adultes.
Pour prévenir l’épidémie, des campagnes de vaccination massive ont été initiées par la Direction Nationale de la Santé dans les écoles pour réduire le risque de contracter une méningite à méningocoque au niveau individuel et réduire la circulation de la souche du méningocoque, pour diminuer ainsi le risque d’apparition de nouveaux cas.
Le symptôme du méningocoque et du pneumocoque se présente différemment chez un enfant de trois ans que chez à quelqu’un qui à 30 ans, car il y a des signes qu’on retrouve chez le nourrisson qu’on ne retrouve pas chez les adultes. La forme la plus grave varie en fonction de l’âge et des microbes. Par ailleurs, lorsque la méningite n’est pas bien soignée, elle peut laisser des séquelles comme la surdité.
Actuellement, la détection de la méningite est en train de se faire dans toutes les régions du Mali et des médicaments sont disponibles pour soigner gratuitement les malades.
Pour ne pas contracter cette maladie, l’arrosage des cours pour diminuer la poussière, ainsi que se protéger contre le vent peuvent amoindrir le risque de contamination.
Ramata TEMBELY
06 avril 2006.