Les jeunes du Rassemblement pour le Mali (RPM) sont décidés à relever un certain nombre de défis qu’ils qualifient d’obstacles à des élections libres et transparentes. Ils ont choisi de prendre d’abord à témoin la presse nationale en organisant une conférence de presse animée par le président du bureau national de la jeunesse RPM, Moussa Timbiné.
Les jeunes du RPM sont préoccupés par le comportement de certaines structures de l’administration et de personnalités publiques qui se sont exclusivement dédiées au président candidat Amadou Toumani Touré. Ils ont aussi dénoncé les attitudes de précampagne. Il s’agit entre autres de l’administration territoriale, la Céni, la Chambre de commerce et d’industrie du Mali à travers son président Jeamille Bittar, la campagne anticipée de ATT, la politisation de l’école et l’ORTM.
Le président des jeunes du RPM, Moussa Timbiné, n’est pas passé par quatre chemins pour annoncer ce qu’ils attendent de l’ORTM et ce qu’ils envisagent de faire au cas où …
« L’ORTM n’a pas besoin de ça. Elle est une institution dont la dignité ne doit pas se vendre à vil prix. Ces responsables doivent faire en sorte de pouvoir regarder aujourd’hui comme demain tout le monde dans les yeux », a indiqué Moussa Timbiné qui a menacé d’en découdre avec l’ORTM et ses responsables s’ils ne changent pas d’attitude vis-à-vis d’ATT et ses proches dans les 48 heures à 72 heures à venir. « Si l’ORTM continue sa politique partisane, rien n’empêche la jeunesse RPM et même FDR d’organiser une marche qui se terminera par un meeting dans la cour de l’ORTM pour exiger le départ de gens qui ont prouvé qu’ils ne peuvent pas être responsables sans parrainage« , a déclaré le premier responsable des jeunes du RPM.
Le président de la jeunesse RPM, très sûr de lui même, annonce déjà les couleurs de la détermination du RPM à se battre contre la fraude et toute autre manipulation ou tripatouillage qui pourraient empêcher l’alternance en 2007. Joignant sa voix à celles des leaders du FDR, le jeune Timbiné a exigé lui aussi le départ du gouverneur du district de Bamako, Ibrahim Féfé Koné qui, disait-il, ne pourra en aucune manière organiser des élections transparentes à Bamako car n’ayant jamais caché son attachement à ATT et au mouvement citoyen. « Des élections organisées sous la responsabilité de cet homme seraient catastrophiques. Féfé doit partir …« , a clamé haut et fort le président des jeunes du rassemblement pour le Mali.
I. Maïga
15 mars 07