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A travers les questions posées par les
journalistes, le secrétaire général a éclairé les
principaux points de revendication de la CSTM
(pratiquement les mêmes que ceux de l’UNTM) et évoqué
quelques autres.

La CSTM, l’UNTM et le gouvernement

La CTSM ne participera pas à la grève du 19 septembre
annoncée par l’UNTM et le secrétaire général Amadoun
Guindo a dit pourquoi. C’est que depuis le 5 juillet
2005 la CSTM avait écrit à l’UNTM pour solliciter une
réunion de concertation sur les points de
revendication.

N’ayant pas reçu de réponse, elle lui a
envoyé une délégation de personnes ressources, aux
mêmes fins, mais toujours en vain. C’est que la CSTM
croyait en l’accord d’entente signé entre les deux
centrales en juin 2005 à Genève, devant les instances
du BIT (Bureau International du Travail) et à
l’instigation des centrales syndicales des autres
pays.

Et pour concrétiser cet esprit, la CSTM a
préfinancé le 6 août dernier, des séminaires de l’UNTM
à hauteur de 6 millions et demi. La CSTM estime que la
multiplicité des centrales syndicales n’est pas un
obstacle à leur fonctionnement harmonieux dans
l’intérêt des travailleurs. Ainsi au Burkina Faso, il
y a 7 centrales, au Sénégal 19.

L’UNTM et la CSTM, qui
ne sont que deux au Mali, pourraient donc s’entendre
elles aussi, d’autant plus que leurs points de
revendications sont identiques en maints endroits, les
principaux étant la relecture de la grille salariale
en ses catégories B1 et B2, et la baisse des tarifs
eau et électricité. Toutefois, pour la CSTM, la grille
des salaires n’est pas le seul point de négociation
d’une convention.

Il ne faut pas oublier les autres
aspects relatifs aux conditions de travail, à la durée
du contrat au plan de carrière etc. En ce qui concerne
la prétendue augmentation de 30% de décembre 2002,
c’était plutôt une transposition qui n’a rapporté que
1000 francs à certains.

Mais on a entendu Amadoun Amion Guindo adresser au
gouvernement des reproches rappelant ceux de Siaka
Diakité, de l’UNTM quand ce dernier accuse le même
gouvernement de ne pas travailler ou de faire du
dilatoire. Par exemple, pourquoi le ministre de la
Fonction Publique ne transmet-il à la CSTM qu’en
octobre 2003, la réponse que le président de la
République a faite le 17 juin à sa correspondance
d’avril 2003 où la centrale lui demandait de tenir ses
engagements ?

Voici, pour rappel, la liste des points de
revendication de la CSTM contenus dans son préavis de
grève du 24 janvier 2005 : relecture des conventions
collectives, relecture des grilles salariales en ses
catégories B1 et B2, convention collective de
l’enseignement catholique, convention des centres de
santé communautaires, élections professionnelles,
tarifs eau et électricité, frais de mission intérieur
et extérieur, révision de la loi et du décret sur la
grève ; dans le domaine de la violation des libertés
syndicales : exclusion de la CSTM de tous les
organisons paritaires, mutation des responsables
syndicaux à MALITEL, non-application du statut des
fonctionnaires des collectivités territoriales.

La CSTM a toujours déploré la privatisation de
secteurs stratégiques comme les télécommunications,
l’énergie et l’eau. Quant à la libéralisation tous
azimuts adoptées comme base du système économique,
c’est elle qui est responsable de la crise des prix
des céréales et du pétrole. On n’aurait jamais du
priver l’OPAM de ses vraies capacités de régulation.
Vie syndicale

Le 1er mai 2000, a dit le secrétaire général, la CSTM
a déposé sa proposition pour une plate-forme commune
de revendications. Elle a dénoncé les conventions
collectives existantes qui datent de 1956. Six
conventions sont en chantier, dont celle des CESCOM
(au nombre de 660, avec cinq mille agents). Les
travailleurs des 703 communes n’ont toujours pas de
cadre juridique.

Le syndicat de l’enseignement
catholique a perdu son procès mais il a interjeté
appel. C’est le gouvernement lui-même qui a exigé la
tenue des élections professionnelles qui aboutiront à
la représentation de la CSTM aux structures
paritaires. A ce sujet il faut dire que la CSTM a
gagné deux procès devant la Cour Suprême.

En ce qui concerne les travailleurs de MALITEL
bafoués dans leurs droits syndicaux, Amadoun Amion
Guindo s’est dit convaincu que cette société reviendra
sur ses positions.
La CSTM soutient par ses conseils, les travailleurs
victimes de licenciements abusifs, même s’ils ne lui
sont pas affiliés, comme ceux de Morila, qui vont
sûrement être repris, mais à quelles conditions ?

Cependant, elle met l’accent sur la formation
syndicale, qui aujourd’hui, est indispensable pour le
succès de l’action syndicale. Car un travailleur qui
revendique en étant conscient que ce qu’il demande
n’est pas réalisable, fait de la politique, a dit
Amadoun Amion Guindo.

A ce sujet, le secrétaire à la
formation a donné d’amples informations sur les
activités de son secteur et a présenté à la presse le
« Manuel de cercles d’études » édité par la CSTM.

Ibrahima KOITA

20 novembre 2005.