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jpg_une-56.jpgSalif est un jeune infirmier qui n’avait pas hésité à délier le cordon de la bourse pour satisfaire l’élue de son cœur, Fatima. Elle est une jeune fille de l’Université de Ouagadougou où elle est inscrite depuis deux ans en droit. En plus de son intelligence, Fatima présentait également une « périphérie » hors pair, un type de forme communément appelée « coca-cola ». Il paraît que ce genre de forme est à la page et très prisé par les hommes qui en raffolent.

Avoir une « go » de cette forme-là n’est pas à la portée de n’importe qui, surtout le jour de la Saint Sylvestre. Salif n’avait pas compris la chose de cette façon, lui qui est reconnu officiellement dans la famille de la charmante Fatima comme son copain malgré qu’il réside maintenant à Fada. Salif devrait se douter qu’il n’est pas facile pour une fille comme Fatima de vivre à Ouagadougou sans que d’autres prétendants ne se présentent aussi riches les uns que les autres. Tout s’était bien passé pour la nuit du 24 et le 25 Salif était en famille. Rien ne laissait présager des nuages sombres à l’horizon, parce que les bailleurs de fonds, ceux qui achètent la marchandise sans taxe ni douane ne s’étaient pas manifestés.

Mais le 31 décembre, jour de la vérité fut douloureux pour Salif qui dès 20 heures avait investi la famille de Fatima. A son arrivée, il fut accueilli par Fatima qui prit le soin de bien l’installer dans le salon de la maison. Après avoir fini de s’habiller elle remit son sac à main à Salif en lui disant de l’attendre un instant le temps de prendre quelque chose dans la cour voisine.

22 heures, 00 heure et Fatima n’était pas encore revenue.

Salif comprit qu’il avait été plaqué. Pris de colère, notre infirmier enfourcha sa moto en disant qu’il ne gâchera pas sa Saint Sylvestre à cause de Fatima. Quelques kilomètres plus loin et aux environs de 01 heure du matin, il rencontre la fille de son médecin-chef de district devant sa porte. Ils se connaissent depuis Fada et Salif n’avait jamais eu d’intention à son égard. Mais comme on aime le dire « on n’a pas besoin d’une bonne eau pour éteindre le feu » ; pour se consoler Salif lui proposa : « va t’habiller pour moi, on va rattraper la fête ».

La fille se « zangoli » et ils prirent les maquis en main. Après les brochettes et la bière bien fraîche, la matinée fut clôturée chez Salif. Ce qui devait arriver arriva et nos deux partenaires se quittèrent après avoir mis fin à cette relation de circonstance. Mais quatre mois après, Salif fut interpellé par les parents de la demoiselle qui lui apprirent que leur fille était grosse de ses œuvres.

La sortie du 31 décembre avec la jeune fille du MCD a porté des fruits. Il voulut nier, mais il n’eut pas le choix. Cette dernière débarqua chez lui et depuis lors, ils vivent toujours ensemble.

Kibsa KARIM pour l’Hebdo