Près de 60 délégués provenant des différentes régions du pays et du District de Bamako prennent part à la rencontre. Cette assemblée générale est la première activité du contrat de partenariat signé le 15 avril dernier entre la FENATRA et le Centre Technique de Coopération Agricole et Rurale dont l’objectif est de rendre opérationnelle et représentative la nouvelle structure nationale des acteurs de la transformation agro-alimentaire, a dit Yaya Mallé, le président provisoire de la FENATRA.
Il a rappelé l’ambition de la fédération qui est de devenir grande, de sortir de l’anonymat, et surtout de contribuer au développement économique et social du pays.
Le Représentant du CILSS, Ibrahim A. Touré a affirmé que son organisation, à travers le Programme de Promotion des PME de transformation des produits agro-alimentaire, a soutenu et animé de 1995 en 2002, les relais nationaux de tous les pays membres (Burkina Faso, Gambie, Guinée Bissau, Cap-Vert, Mali, Mauritanie, Niger et Sénégal).
Ceci a permis d’organiser les opérateurs du secteur agro-alimentaire, avec la création d’associations par filière.
Selon M. Touré, pour assurer la pérennisation et le dépassement de ces acquis, il est nécessaire que les actions devant prolonger celles initiées par le CILSS soient portées et conduites par les acteurs réels eux-mêmes.
Il a affirmé que la transformation agro-alimentaire, malgré de multiples contraintes, se développe et sa production gagne des parties de marché, encore marginales et relativement faibles mais dont la tendance est à la hausse.
Dans son discours d’ouverture, le ministre Ousmane Thiam a affirmé que la chute continue des cours des matières premières brutes sur les marchés internationaux, outre qu’elle engendre des difficultés économiques énormes pour nos planteurs, constitue également une source de préoccupation pour les autorités du pays.
C’est pourquoi, il est apparu de plus en plus important pour l’ensemble des économies de notre pays, d’accroître la place de la transformation des matières premières capables non seulement de créer de la valeur ajoutée, mais également de générer des emplois tout en améliorant la sécurité alimentaire.
Pour le porte-parole du gouvernement, la transformation des aliments s’inscrit dans une vision qui cherche à promouvoir l’émergence de nouvelles politiques agricoles et industrielles dont l’objectif demeure la valorisation optimale des matières produites localement dans notre pays. Cette approche, dira le ministre, est une stratégie indispensable pour assurer la durabilité de la sécurité alimentaire des populations et permettre d’offrir des produits saints et de bonne qualité sanitaire, répondant aux besoins des consommateurs, urbains en particulier ainsi qu’aux normes internationales.
Les producteurs sont confrontés à plusieurs contraintes : la gestion de la qualité, l’approvisionnement en matières premières, l’accès au crédit, la commercialisation qu’ils doivent relever.
L’amélioration du cadre organisationnel des acteurs est d’autant plus pertinente que les marchés les plus porteurs ne peuvent être satisfaits que par plusieurs unités d’un même pays, voire de plusieurs pays, a dit le ministre Thiam.
Les points inscrits à l’ordre du jour de cette assemblée sont :
– le rapport d’activité du bureau judiciaire ;
– les projets des statuts et règlement intérieur de la fédération ;
– le plan d’action 2006.
Rappelons que la quasi-totalité des membres de la FENATRA sont des femmes qui sont très dévouées à leur cause. Les travaux prennent fin aujourd’hui.
Mamadi TOUNKARA
09 juin 2005