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education.jpgA la suite d’un accord intervenu, lundi, entre les grévistes et le département de la Fonction publique, de la Réforme de l’État et des Relations avec les institutions et celui de l’Éducation nationale, la grève de 72h de la Fédération de l’éducation nationale (FEN) qui devait démarrer hier mardi, n’a finalement pas eu lieu. De même, le syndicat enseignant a décidé de communiquer les notes d’évaluation qu’il retenait comme monnaie de change.

Comme revendications de la FEN, nous pouvons citer : la relecture de la convention de l’enseignement privé et catholique, la hausse des primes et indemnités liées aux examens, l’extension de la prime de risque à toutes les catégories, la levée des obstacles juridiques à l’accès des contractuels aux postes de responsabilité ainsi que l’octroi d’une indemnité de logement pour tous les enseignants, la hausse des allocations familiales, la mise en place du Conseil supérieur de l’éducation et l’alignement de la grille des contractuels sur celle de leurs collègues des catégorie B1 et B2 de la fonction publique.

Il y a une semaine de cela, les négociations ont débuté. Mais, ce n’est que lundi dans la soirée, qu’un compromis entre les enseignants et leurs employeurs a été trouvé, a confirmé le secrétaire général de la FEN, Youssouf Ganaba. C’est ainsi que le FEN a levé son mot d’ordre de grève, car sur la dizaine de revendications soumises aux autorités, 5 ont trouvé un point d’entente selon Ganaba.

Les deux parties, se sont notamment entendues sur la relecture de la convention de l’enseignement privé catholique. C’est ainsi qu’une équipe technique composée de cadres des ministères de la Fonction publique et de l’Éducation nationale sera bientôt à pied d’oeuvre pour rapprocher les points de vue de la direction de l’enseignement catholique et du syndicat des enseignants, a expliqué Souleymane Goundiam, conseiller technique au ministère de l’Éducation nationale.

Les deux parties se sont accordées sur la mise en place du Conseil supérieur de l’éducation et l’alignement de la grille des contractuels qui sera effectif à compter du 15 juin prochain, a confirmé Mr Goundiam.

De même, engagement a été pris par le gouvernement, d’inscrire dans le budget 2008, la hausse des primes de responsabilité allouées au censeurs, directeurs des études, surveillants généraux, chefs de travaux, directeurs d’école de l’enseignement fondamental, des enseignements préscolaire et spécial, a expliqué Mr Ganaba.

Concernant les primes et indemnités liées aux examens, une hausse est également intervenue. La surveillance des examens sera ainsi rétribuée à 3600 Fcfa par jour au lieu de 2000, tandis que la correction sera payée à 260 Fcfa par copie au lieu de 200 pour l’entrée en 7è, 360 Fcfa par copie au lieu de 300 pour le DEF et 460 Fcfa par copie au lieu de 400 pour le Bac, Cap, BT et autres concours de l’enseignement secondaire et technique.

Lundi tard dans la soirée, la décision de suspension du débrayage a été lue à la télévision nationale. C’est pourquoi dans certains établissements, comme le lycée Askia Mohamed et l’Ecica, le Lycée technique, beaucoup d’enseignants manquaient à l’appel, car, ils n’avaient pas appris assez tôt la levée du mot d’ordre de grève.

Malgré cette accalmie, les négociations concernant les points relatifs à l’extension de la prime de risque à toutes les catégories exposées, la levée des obstacles juridiques pour l’accès des contractuels aux postes de responsabilité, l’octroi d’une indemnité de logement à tous les enseignants et la révision à la hausse de l’allocation familiale, vont se poursuivre.

04 avril 2007.