La Confédération syndicale des travailleurs du Mali (Cstm) a organisé le défilé du 1er mai, samedi dernier, à la Promenade des Angevins. C’était en présence de certains ministres, des représentants du patronat, du maire de la commune II et des chefs d’entreprise et de sociétés.
Après les discours du Coordinateur des chefs de quartiers de la commune II, Ba Moussa Touré et du maire de la commune II, Cheik Oumar Traoré, qui ont remercié la Cstm pour leur invitation, le défilé parade a eu lieu. Des entreprises, sociétés et associations affiliées à la Cstm ont tour à tour défilé, au son de l’animation et commentaires des communicateurs.
Ensuite, dans son discours, le secrétaire général de la Cstm, Hamadoun Amion Guindo a indiqué : ‘’Au seuil du cinquantenaire de l’indépendance de notre cher pays, le Mali, l’histoire et la tradition nous assignent la commémoration de la 124ème année de la pression syndicale qui, un 1er mai 1886, a permis à environ 200 000 travailleurs américains d’obtenir la journée de 8 heures de travail devenue, de nos jours, le droit inaliénable et universel de l’humanité tout entière. ‘’
Il a demandé une minute de silence pour le repos de l’âme des martyrs du monde du travail, comme les camarades feu Mamadou Goundo Simaga (1990) et feu Bakary Karembé (2004).
La Cstm a placé les festivités de cette année sous le thème du Bilan et des perspectives de l’emploi dans notre pays. La Cstm est convaincue que sans une dynamique et efficiente politique nationale de l’emploi, la lutte contre la pauvreté sera une vaine entreprise.
Le secrétaire général de la Cstm a indiqué qu’ils ont articulé leur adresse sur les secteurs de l’emploi, de l’école, de la sécurité des citoyens et de leurs biens, de l’administration, de la corruption, de la délinquance financière et du projet de réforme constitutionnelle et de la justice.
Hamadoun Amion Guindo a indiqué : ‘’le problème de l’emploi est une priorité nationale et nous estimons que le peuple entier doit se mobiliser pour cette cause. Le pacte national pour l’emploi adopté par la conférence internationale du travail, à sa 98ème session, en juin 2009 nous interpelle tous, nous oriente et nous précise les objectifs et principes. ‘’
La Cstm, a-t-il dit, attend que le fonds national d’investissement soit mis en place. Concernant l’école, le secrétaire général de la Cstm a souligné : ‘’le tableau que présente notre système scolaire, ces dernières années est déplorable et inquiétant à la fois. Cette situation qui, on ne peut plus dramatique, montre à suffisance l’incapacité des décideurs actuels à trouver un remède adéquat et salutaire à la déconfiture qui prévaut dans notre école depuis bientôt 30 ans. ‘’
Concernant l’insécurité, il a fait savoir qu’au Nord Mali, fleurissent des activités de narcotrafiquants et d’enlèvements de personnalités étrangères venus de Mauritanie, du Niger et aussi du Mali. Dans les centres urbains, a-t-il souligné, l’insécurité articulée sur le brigandage et le banditisme jumelés, ont élu droit de cité au Mali et aucun pan du territoire du territoire n’est épargné.
Hamadoun Amion Guindo a ajouté : ‘’ cette flambée d’insécurité interpelle les hautes autorités, notamment, le gouvernement qui doit justifier ces nombreux recrutements, au niveau de la police nationale, de la garde nationale et de la gendarmerie, entre autres. Dans la capitale, aussi bien que dans certaines régions, le point culminant a été franchi avec des personnes qui se promènent avec des armes de guerre ou des grenades ou autres explosifs qu’on ramasse dans la rue. ‘’
Il a laissé entendre que ce ne sont pas simplement les citoyens qui sont agressés avec des armes à feu ou des armes blanches, mais que ce sont des véhicules de transport et tous leurs passagers qui sont rançonnés ou séquestrés entre deux régions ou deux villes. Le Secrétaire général de la Cstm a aussi rappelé les méfaits de la corruption et de la délinquance financière.
Il a assuré qu’il croit en la justice malienne. Concernant les réformes politiques, Hamadoun Amion Guindo a soutenu qu’au regard des préoccupations des Maliennes et des Maliens qui s’appellent école, santé, eau potable, précarité, chômage etc. la Cstm pense qu’une révision constitutionnelle n’est pas une priorité.
Baba Dembélé
03 Mai 2010.