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C’est pourquoi a-t-elle mis à profit la plénière d’hier pour faire lire à Mme Ascofaré Ouleymatou Tamboura, présidente du Groupe CODI, une déclaration en neuf points.

Entre autres arguments développés, l’article 11 du règlement intérieur n’a pas été violé, le RPM est victime de sa boulimie, il n’a jamais été la première force politique du Mali.

Aussi, invite t-elle le parti des tisserands à accepter les postes qui lui ont été réservés.

Prévue pour pourvoir les deux postes restants du bureau – la sixième vice-présidence et le septième secrétaire parlementaire – la plénière d’hier jeudi 27 octobre à peine ouverte a été rapidement suspendue.

Et pour cause : au nom de la coalition anti-RPM, la présidente du Groupe parlementaire des députés indépendants -CODI- Mme Ascofaré Ouleymatou Tamboura a lu une déclaration de sept pages en réplique à celle du président du Groupe parlementaire RPM, Kadari Bamba, le vendredi 14 octobre dernier.

Dans cette déclaration, l’honorable député de Téninkou conclut en ces termes : « Monsieur le président, nous vous demandons encore une fois, d’inviter le Groupe RPM à prendre sa place au bureau en acceptant les places réservées. A cette fin, nous proposons une suspension de séance jusqu’au lundi 31 octobre à 15 heures« .

Auparavant, Mme Ascofaré Ouleymatou Tamboura avait tenté d’expliquer le bien-fondé du coup de force opéré à l’Assemblée nationale en ces termes : »Le fait n’est pas nouveau car en 2002, lors de la mise en place du bureau de l’Assemblée nationale, l’ADEMA qui avait 50 députés contre 44 pour le RPM n’a obtenu que quatre postes. En clair, en cette année 2002, l’ADEMA qui disposait de plus de députés que le RPM de 2005 a obtenu autant de postes au bureau. Qui a parlé à l’époque de coup contre le Groupe ADEMA, contre la démocratie ou d’un attentat contre la démocratie ou encore de trahison du peuple« .

En tous les cas, le Groupe RPM n’avait pas protesté. Au contraire, son président se contentait de dire à ses homologues : « c’est à prendre ou à laisser« .

Ensuite, on découvre plus loin dans la déclaration que l’article 11 du règlement intérieur n’ a pas été violé «  parce qu’aucune proportionnalité rigoureuse n’est exigée « .

De plus, il y ressort qu’à l’Assemblée nationale, il existait un précédent instauré depuis 2002 qui a permis de donner moins de postes dans le bureau au principal parti qui avait 50 députés.

« C’est cette pratique appliquée par le RPM qui a été appliquée au RPM » a martelé Mme Ascofaré Ouleymatou Tamboura.

Le troisième argument développé par cette dernière au nom de la coalition, consiste à dire que le RPM dispose, non pas de deux postes au bureau en plus du Rapporteur général, mais de trois étant donné que le président IBK est membre à part entière du bureau comme le dit l’article 8 du règlement intérieur de l’Assemblée nationale.

Le quatrième argument de la coalition, dirigée par Me Mountaga Tall, est de dire que le RPM n’ a été ni marginalisé encore moins humilié.

Le développement suivant se résume en ces termes : « Ce sont les autres parlementaires qui ont été victimes de la boulimie de certains éléments radicaux du RPM qui sont allés à la quête de tous les postes de l’Assemblée nationale contre leurs alliés et adversaires initiaux« .

Le huitième point porte sur la morale et l’éthique. En clair, Mme Ascofaré et ses camarades de circonstance ont laissé entendre que ces deux vertus ne constituent pas le fort des députés RPM.

L’avant dernier argument est relatif à des problèmes personnels puisqu’on cite le deuxième vice-président, Assarid AG Imbarcawane, qui aurait été approché pour faire acte de candidature à la première vice présidence, Me Mountaga Tall, objet d’attaques ou l’excessif le dispute au puéril, Mme Ascofaré Ouleymatou Tamboura «  qui n’a jamais été RPM. Par un accord électoral très clair, elle a fait liste commune sous un nom commun avec le RPM pour répondre aux exigences de la loi. Cette pratique est très répandue. Il faut donc arrêter de la vilipender et donner enfin le numéro de sa carte RPM…si elle existe « .

Le dernier a porté sur un démenti de la constitution d’une Majorité présidentielle. Donc la Coalition demande à Kadari Bamba et à ses camarades d’apporter la preuve qu’elle a reçu des instructions pour former un camp présidentiel.

Notre commentaire sur les contre-vérités de cette déclaration dans la prochaine parution.

Chahana TAKIOU

28 octobre 2005.